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La plus vivante des encyclopédies universelles


V


VAILLAT Léandre (27/11/1878-01/10/1952) Actif : 1921-1943

Léandre Vaillat, né à Publier (Haute-Savoie) fait des études de Lettres à la Sorbonne. Critique d’art, essayiste et romancier, il collabore durant une vingtaine d’années à L’Illustration, d’abord dans la période de l’entre deux guerres. Sous l’Occupation, il donne quelques articles comme "L’exposition de la danse classique à l’époque romantique" (24 janvier 1942), "Un nouveau ballet à l’Opéra, Joan von Zarissa de M. Egk", illustré de 4 dessins de Caplain (11 juillet 1942), "Un nouveau ballet : les animaux modèles par Francis Poulenc" (22 août 1942, avec 7 illustrations de Serge Ivanoff). La danse reste le thème des trois articles qu’il donnera en 1943 : "Pour que Paris respire" (20 février) et, au second semestre, "Le ballet « Le jour » à l’Opéra" et "Suite en blanc à l’Opéra".

Le 5 septembre 1942, il revient sur la capitale, avec "Vers un plan de Paris", un article illustré de plusieurs plans en couleur qui traite de l’évolution de Paris, à partir de laquelle « l’urbaniste pourra prétendre à l’étude d’un plan général d’aménagement qui tiendra compte de ces données ». A la fois écrivain, journaliste, voire critique de danse, il a publié plusieurs ouvrages sur ce thème : Histoire de la danse (1942), La Taglioni ou la Vie d'une danseuse, Olga Spessivtseva, ballerine (1944), La Danse à l'Opéra de Paris, (1951), L'Invitation à la danse (1953). Les voyages et la découverte des paysages de la Tunisie, du Maroc, comme de la France en général ou de Paris en particulier, sont d’autres thèmes qu’il développe.

On lui doit des ouvrages consacrés à la Savoie et à ses villes, dont un couronné par un prix de l’académie française. Dans le Dictionnaire national des contemporains (1939), on peut lire à son propos : « Féru d’urbanisme, il nous a initiés aux mystères de cette science nouvelle. Il nous a expliqué par de solides études publiées dans Le Temps, L’Illustration et la Revue hebdomadaire, études qu’il a d’ailleurs réunies en volumes, ce que devait être le décor de la vie ». En tant que critique et historien d’art, il a signé La société du XVIIIème siècle et ses peintres.

VALABREGUE Albin (1853-1937) Actif : 1892-1895

Albin Valabrègue, homme de lettres né à Carpentras, collabore à L’Illustration dans les années 1890. A la mort de Savigny (voir ce nom), il reprend la critique théâtrale, à partir de novembre 1892. Son œuvre littéraire est éclectique. On y trouve aussi bien un vaudeville, co-écrit avec Maurice Ordonneau (Durand et Durand, 1895), qu’un essai philosophique (La philosophie du XXe siècle, 1925) et un ouvrage intitulé Le christianisme pour tous (1925).

VALLOT Joseph (16/02/1854-1925) Actif : 1891

Né à Lodève, Joseph Vallot est le fondateur de l’observatoire du Mont-Blanc, dont il est ensuite le directeur. Après avoir découvert la montagne en 1875, lors d’un congrès tenu à Chamonix, il en réalise l’ascension dès 1881 et quatre ans plus tard, il décide d’y aménager un observatoire laboratoire. C’est chose faite en 1890, avec l’aide de 110 guides et porteurs qui montent en huit jours sur leur dos les matériaux nécessaires à la construction d'une cabane avec deux pièces. La première sert de refuge et la deuxième de laboratoire, le tout à 4362 m. Un deuxième refuge, la Cabane Vallot, réservé aux guides et aux ascensionnistes est construit en 1892. C’est à ce premier observatoire qu’il consacre un article dans L’Illustration des 1er et 8 août 1891, avec des illustrations de Jankovski. Une illustration pleine page représente la noria des guides transportant les matériaux pour la construction. Joseph Vallot travaille aussi sur un projet de train pour amener les touristes sur le sommet du Mont Blanc et sur le premier projet de téléphérique de l'Aiguille du Midi et publie plusieurs ouvrages : Les annales de l’observatoire du Mont-Blanc, La photographie des montagnes à l’usage des alpinistes (1900).

VANDEREM Fernand (1864-1939) Actif : 1892

Fernand Vandérem, auteur dramatique, romancier et critique littéraire collabore occasionnellement à L’Illustration dans les années 1890 ("Un garçon de chez Véry", (9 avril 1892(, "Le vrai concours du conservatoire", illustré par Scott, (6 août 1892), "La satire en action" (27 mai 1893)). C’est un auteur très prolifique avec un grand nombre d’ouvrages publiés entre les années 1880 et les années 1920, avec en premier lieu des comédies.

VAPEREAU Gustave (pseudonyme : G-M VALTOUR) (04/04/1819-20/04/1906) Actif : 1880-1906

Né à Orléans, Gustave Vapereau, lauréat du concours général de 1838, est normalien, agrégé et professeur de philosophie. Après avoir quitté l’université en 1852, il effectue des études de droit, avant de s’inscrire au barreau de Paris. Sous le gouvernement de Défense nationale, durant la guerre de 1870-1871, et sous la présidence de Thiers, il est nommé préfet du Cantal puis du Tarn-et-Garonne. De 1877 à 1888, il est inspecteur général de l’instruction publique.

Gustave Vapereau est l’auteur de nombreux ouvrages de philosophie, de pédagogie, d’histoire et de littérature, mais il doit surtout sa renommée à son Dictionnaire universel des contemporains, publié par la librairie Hachette, « ouvrage d’une documentation si utile, si répandu et plus communément désigné par le nom de son auteur », rappelle-t-on dans L’Illustration du 21 avril 1906. Une sorte de Who’s Who, avant la lettre.

On lui doit aussi L’homme et la vie, publié en 1896, dans lequel il réunit un certain nombre de ses "Notes et impressions personnelles", qu’il donne chaque semaine, durant un quart de siècle à L’Illustration sous le pseudonyme de G-M Valtour. Ce pseudonyme, que l’on retrouve entre 1880 et 1906, est partagé avec M. Tourneux. Parmi ces notes, citons au hasard celle-ci, datée du 30 septembre 1899 : « Notre siècle léguera au suivant des trésors de progrès matériels : laissera-t-il l’homme meilleur qu’il ne l’a trouvé ? ». Jusqu’à ses derniers jours, malgré la disparition de son épouse en 1905, il collabore à l’hebdomadaire, avec un ultime envoi adressé quatre jours avant sa disparition : « Rien ne présageait sa fin prochaine », lit-on dans sa nécrologie qui vante « son étonnante verdeur physique, la lucidité, la vivacité de son intelligence très fine, demeurée largement ouverte aux choses du temps présent ».

VARIGNY Henry Crosnier de (1855-1934) Actif : 1894-1897

Henry Crosnier de Varigny, qui signe Henry de Varigny est un naturaliste. Il collabore à L’Illustration dans les années 1890. Dans un domaine différent, il traite aussi de "L’élection présidentielle aux Etats-Unis" (12 novembre 1892) ou de "La guerre industrielle" (2 septembre 1893). Il est l’auteur d’une série d’ouvrages scientifiques : Recherches expérimentales sur la contraction musculaire chez les invertébrés : Propositions données par la Faculté (1886), Curiosités de l'histoire naturelle : les plantes, les animaux, l'homme, la terre et le monde (1892), En Amérique, souvenirs de voyage et notes scientifiques (1894), La nature et la vie (1905) et L'évolution mentale chez l'Homme : Origine des facultés humaines.Pendant la première guerre mondiale, dans un registre différent, il publie Explosions et explosifs (1916) et Mines et tranchées (1916).

VAUCHER Robert. Actif : 1911-1944

Robert Vaucher est journaliste à L’Illustration entre 1911 et 1944. Il couvre les événements de la Première Guerre mondiale. Durant la Seconde Guerre mondiale, il publie plusieurs ouvrages, dont certains sont de fervents appels au soutien à l’Etat français et au maréchal Pétain : Quand le maréchal Pétain prend son bâton de pèlerin (1941), Par nous la France, ceux des Chantiers de la jeunesse (1942), Le Colosse russe, Staline émule de Pierre-le-Grand (1944). On lui doit aussi Constantin détrôné : les événements de Grèce, février-août 1917 publié en 1918. Son dernier article, La Suisse représente à Vichy les intérêts de 800 millions d’êtres humains, figure dans le numéro du 1-8 janvier 1944. Dates de naissance et de décès non connues.

VAUCHER Théodore (décédé le 23/12/1938) Actif : 1920-1938

Théodore Vaucher s’installe à Rome dès 1911, devenant le correspondant des journaux Le Temps, Le Petit Parisien et Le Journal de Genève. Il acquiert une place prépondérante au sein des représentants de la presse étrangère : « Parfaitement averti de tout ce qui touchait à la politique et à la vie italienne, il jouissait dans tous les milieux romains de vives sympathies (…). Entre la France et l’Italie, il a toujours cherché à mettre en valeur ce qui pouvait rapprocher les deux pays, non les diviser, et l’œuvre qu’il a accomplie aura été des plus utiles », lit-on dans L’Illustration du 31 décembre 1938. Théodore Vaucher donne régulièrement des articles à L’Illustration. Il décéde à Rome, victime de la fièvre typhoïde.

VAUTIER Georges (né en 1842) Actif : 1884

Georges Vautier est l’auteur de romans et de nouvelles, publiés dans le dernier quart du XIXe siècle : Le sabre (1871), Le crime du substitut (1876), La revanche du mari (1876), Le pays du merle blanc (1885), Le remords du docteur. Sa signature apparaît dans L’Illustration en 1884.

Date de décès non connue.

VELAIN Charles (16/05/1845-1925) Actif : 1881

Charles Vélain est né le 16 mai 1845, à Château-Thierry, où son père était pharmacien. Après avoir suivi des études de pharmacie et l'internat à l'hôpital Necker, il entre à la Faculté des sciences de Paris, où il devient préparateur de géologie puis maître de conférences (1877) et professeur suppléant (1888). Il créé en 1886 l’enseignement de la géographie physique. Il est le premier titulaire de cette chaire ouverte en 1892, qu’il compléte par un laboratoire de recherche. Il est collaborateur principal au service de la Carte géologique de la France au 1/80.000, pour laquelle, en 1876, il a la responsabilité du Morvan, puis des Vosges. Il est par ailleurs membre de l’équipe en charge de l'édition de la Grande Encyclopédie.

Charles Vélain accomplit diverses missions dans le monde du Maroc à la Tunisie (1872-73), aux îles Saint-Paul et Amsterdam (1874-75) et à l'île de Pâque. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et communications sur la géologie, la pétrographie et la géographie physique, devenant un des plus grands spécialistes de la géologie liée au volcanisme. Parmi les thèmes développés dans ses livres, on trouve outre ces deux derniers thèmes, les montagnes, les neiges et glaciers, les tremblements de terre ainsi que des études sur la Bourgogne. Il participe à la rédaction de manuels de géologie. Dans L’Illustration, sa signature apparaît en 1881. Ses travaux ont été couronnés par l’académie des sciences.

VILLEROY Auguste. Actif : 1942-1943

Auguste Villeroy est un homme de lettres, membre de la Société des gens de lettres et de la Société des compositeurs et auteurs dramatiques, dont l’essentiel des écrits ont été publiés entre 1895 et 1939. On lui doit des recueils de poésie (Le soleil sur la mer grise), des pièces de théâtre en vers (La Vierge de Lutèce, Le retour à la terre) et en prose (Les sentiers secrets, Les frères Lamberlier, La double passion). Il publie des articles dans différents journaux et revues : Le Soir, Paris Soir, La Revue française. Ses articles portent principalement sur l’esthétique théâtrale et poétique.

Collaborateur occasionnel de L’Illustration, il évoque "Un centenaire littéraire : José-Maria de Heredia" dans le numéro du 25 avril 1942. Le 4 juillet, il se penche sur "L’avenir du monde", un article de Chateaubriand paru en 1834 sous ce titre dans la Revue des deux mondes, «un document intéressant à évoquer, à la lumière des événements actuels, en raison de son étonnant esprit prophétique ».

Dates de naissance et de décès non connues.

VIOLETTE (pseudonyme) Active : 1880-1891

Dans les années 1880, L’Illustration consacre régulièrement une page illustrée à la mode féminine. Elle est signée Violette, un pseudonyme dont on ignore qui se cache derrière. Par la suite, à partir de juin 1891, la signature Fanfreluche apparaît au bas de la rubrique.

VIRENQUE Georges. Actif : 1895

Georges Virenque donne des articles à L’Illustration, entre 1895 et 1900. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’armée : L'Album d'un saint-cyrien, deux années d'école (1896), Les Couleurs françaises (1900), Nos Couleurs nationales (1902), Le Culte du drapeau (1903).

Dates de naissance et de décès non connues.

VOLANE Jean. Actif : 1899

Jean Volane est le pseudonyme de Auguste Bourret. Il écrit plusieurs livres sur l’histoire du Vivarais, de l’Ardèche et d’Aubenas, dans les années 1890 à 1900. C’est à la même époque qu’il donne quelques articles à L’Illustration. Dans Aubenas, étude historique et économique, publiée en 1905, il écrit : « Je n'ai pas la prétention d'avoir tout dit sur Aubenas ni d'avoir écrit sur cette ville intéressante un livre définitif. J'ai seulement voulu réunir en ces quelques pages, ce que tout honnête albenassien doit savoir sur sa ville. Je souhaite que cette étude sommaire ne soit pas trop indigne d'une cité si curieuse et qui a joué un rôle si important dans l'histoire du Vivarais ».

Dates de naissance et de décès non connues.

VUILLAUME Maxime (19/11/1845-25/11/1925) Actif : 1892

Maxime Vuillaume est un ingénieur, directeur de la fabrique de dynamite de Cengio (Italie) et secrétaire général de l'entreprise qui a réalisé le percement du tunnel du Saint-Gothard. Il est également journaliste et fréquente les milieux révolutionnaires dans sa jeunesse, lors de la Commune de Paris. Collaborateur occasionnel de L’Illustration, il publie une étude sur "La fabrication de la dynamite" (12 novembre 1892), un thème qu’il connait particulièrement bien. Il est l’auteur de nombreux ouvrages : La Semaine sanglante, journal d'un Communard (mai 1871), Mes cahiers rouges au temps de la Commune, L'Horloge et les cloches de la Bastille, d'après les manuscrits des archives, Dans les usines de guerre et Paris sous les Gothas. Il écrit parfois sous des pseudonymes tels que Maxime Hélène et de Eugène Arluisson.

VUILLERMOZ Emile (23/05/1878-02/03/1960) Actif : 1940-1942

Né le 23 mai 1878, à Lyon, Emile Jean Joseph Vuillermoz est à la fois compositeur, organiste, critique musical, et scénariste de ballets. Il apprend l'orgue et le piano à Lyon, tout en menant de front des études juridiques et littéraires. Elève du Conservatoire de Paris, il a pour maîtres Antoine Taudou, pour l’harmonie, et Gabriel Fauré, pour la composition. Il est membre du groupe des Apaches et il figure parmi les fondateurs de la Société musicale indépendante (1909). Il rédige, dès 1911, des articles pour la Revue musicale de la Société internationale de musique. Il est ensuite critique musical dans plusieurs journaux comme L'Excelsior, L'Illustration, L'Eclair et pour Le Temps, Comœdia et Le Mercure. Dès 1916 il écrit des critiques des films nouveaux dans Le Temps, Laine de bois, Candide et Paris-Presse. A ce titre, il est considéré comme un des pères de la critique cinématographique en France.

En 1936, il est membre du jury de la Mostra de Venise. En 1937, il participe en tant que chef d’orchestre à l'enregistrement de la musique du film de Jean Renoir La Grande Illusion. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, avec le critique René Jeanne, il défend l’idée de créer un festival international du cinéma en France pour concurrencer la Mostra, qu’il considère comme trop politisée, sous l'influence de Mussolini et du régime fasciste. L'idée sera soumise au ministre Jean Zay et il en sort le Festival de Cannes, dont la première édition aurait dû avoir lieu en 1939. Dans L’Illustration, on doit à Emile Vuillermoz deux articles publiés en 1942 : "Ginevra à l’opéra comique" et "La jeunesse et la musique".

Sous l’Occupation, il donne des textes à d’autres journaux de Paris, dont Je suis partout, pour lequel il rédige un article toutes les deux semaines, à partir du 15 octobre 1943. On retrouve aussi sa signature dans Combats, le journal de la Milice et il est membre du Conseil supérieur de la radio de Vichy, en remplacement de Paul Creyssel, en 1944. Enfin, il rédige la préface d’une brochure, Et s’ils débarquaient, regroupant des éditoriaux de Philippe Henriot, publiée par l’agence de presse collaborationniste Inter-France, toujours en 1944. Il est l’auteur de plusieurs livres parmi lesquels : Musiques d’aujourd’hui (1923), Histoire de la musique (1949), Claude Debussy (1957).

Emile Vuillermoz, qui a utilise parfois les pseudonymes de Gabriel Darcy et de Claude Bonvin, est décédé à Paris.

Jean Paul Perrin