Robert Galic et L'Illustration :
« Quel professeur d'Histoire n'a pas utilisé avec ses élèves des documents issus du journal L'Illustration ? Quel historien s'intéressant à la période 1843-1944 ne s'y est pas référé en priorité ?
La richesse et l'originalité de l'information, la qualité des textes, des illustrations, des dessins, des reproductions d'oeuvres d'art, leur diversité, tout ceci explique la longévité exceptionnelle de cette
revue hebdomadaire, l'attraction qu'elle exerçait et l'intérêt qu'elle suscite encore auprès des pédagogues, des chercheurs mais aussi des simples amateurs de documents anciens et des bibliophiles.
La compétence, le talent des journalistes et la recherche permanente de l'innovation - l'imprimerie de Bobigny, « le phare », construite en 1933, ne fut-elle pas, un temps, la plus moderne du monde ? - tels furent bien les fondements de son succès. »
Ces premières phrases du livre consacré à La Révolution russe et la Guerre mondiale révèlent parfaitement la relation privilégiée que j'entretiens avec ce journal qui constitue la source de mes
différents ouvrages.
« Quel professeur d'Histoire n'a pas utilisé avec ses élèves des documents issus du journal L'Illustration ? Quel historien s'intéressant à la période 1843-1944 ne s'y est pas référé en priorité ?
La richesse et l'originalité de l'information, la qualité des textes, des illustrations, des dessins, des reproductions d'oeuvres d'art, leur diversité, tout ceci explique la longévité exceptionnelle de cette
revue hebdomadaire, l'attraction qu'elle exerçait et l'intérêt qu'elle suscite encore auprès des pédagogues, des chercheurs mais aussi des simples amateurs de documents anciens et des bibliophiles.
La compétence, le talent des journalistes et la recherche permanente de l'innovation - l'imprimerie de Bobigny, « le phare », construite en 1933, ne fut-elle pas, un temps, la plus moderne du monde ? - tels furent bien les fondements de son succès. »
Ces premières phrases du livre consacré à La Révolution russe et la Guerre mondiale révèlent parfaitement la relation privilégiée que j'entretiens avec ce journal qui constitue la source de mes
différents ouvrages.
La Grande Guerre :
La Grande Guerre par Henri Henriot. L'Illustration ou l'Histoire en dessins est le fruit d'une longue gestation. A partir de 2002, alors professeur d'Histoire au Lycée Dupuy de Lôme de Lorient, j'ai pensé redonner de l'allant à mon cours sur la guerre 14-18, en classes de Premières, en engageant mes élèves à découvrir les différents aspects de cette guerre à partir des dessins de Henri Henriot. Leur nombre (plusieurs milliers) nécessita alors un sérieux effort de sélection et de classification... Deux ans plus tard, l'heure de la retraite ayant sonné, la tentation était forte de procéder à une étude plus approfondie : ainsi fut conçu cet ouvrage qui permet de découvrir les dimensions du conflit, son intensité, la vie à l'arrière, une certaine vision manichéenne des belligérants (humour et virulence antiboches mêlés), le bilan de la guerre, et qui laisse entrevoir des perspectives peu optimistes.
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La Grande Guerre par Henri Henriot. L'Illustration ou l'Histoire en dessins est le fruit d'une longue gestation. A partir de 2002, alors professeur d'Histoire au Lycée Dupuy de Lôme de Lorient, j'ai pensé redonner de l'allant à mon cours sur la guerre 14-18, en classes de Premières, en engageant mes élèves à découvrir les différents aspects de cette guerre à partir des dessins de Henri Henriot. Leur nombre (plusieurs milliers) nécessita alors un sérieux effort de sélection et de classification... Deux ans plus tard, l'heure de la retraite ayant sonné, la tentation était forte de procéder à une étude plus approfondie : ainsi fut conçu cet ouvrage qui permet de découvrir les dimensions du conflit, son intensité, la vie à l'arrière, une certaine vision manichéenne des belligérants (humour et virulence antiboches mêlés), le bilan de la guerre, et qui laisse entrevoir des perspectives peu optimistes.
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La Révolution russe et la Guerre mondiale.
Nouvelles de Russie. Janvier 1917-mars 1918 permet au lecteur de découvrir les évènements qui se produisirent alors en Russie et qui eurent des répercussions considérables sur l'évolution de la guerre. La hantise des Alliés est alors que la Russie les abandonne et renonce à combattre les Empires centraux. Les correspondants de L'Illustration - admirables narrateurs et témoins présents parfois en première ligne – veillent, avant tout, à rassurer, au moins jusqu'en octobre... De l'assassinat de Raspoutine à la paix de Brest-Litovsk, quatorze mois se sont écoulés qui ont constitué un tournant pour l'histoire de la Russie et celle du monde entier.
« Au-delà du cas de L'Illustration et de l'année 1917, c'est à une réflexion sur les conséquences d'une présentation viciée des évènements au nom de la raison d'État, d'un récit sélectif censé rassurer les lecteurs, que nous invite l'auteur de cet ouvrage utilement pédagogique qui se lit comme un reportage. »
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Nouvelles de Russie. Janvier 1917-mars 1918 permet au lecteur de découvrir les évènements qui se produisirent alors en Russie et qui eurent des répercussions considérables sur l'évolution de la guerre. La hantise des Alliés est alors que la Russie les abandonne et renonce à combattre les Empires centraux. Les correspondants de L'Illustration - admirables narrateurs et témoins présents parfois en première ligne – veillent, avant tout, à rassurer, au moins jusqu'en octobre... De l'assassinat de Raspoutine à la paix de Brest-Litovsk, quatorze mois se sont écoulés qui ont constitué un tournant pour l'histoire de la Russie et celle du monde entier.
« Au-delà du cas de L'Illustration et de l'année 1917, c'est à une réflexion sur les conséquences d'une présentation viciée des évènements au nom de la raison d'État, d'un récit sélectif censé rassurer les lecteurs, que nous invite l'auteur de cet ouvrage utilement pédagogique qui se lit comme un reportage. »
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Une publicité de guerre. Les « annonces » du journal L'Illustration :
Le 12 octobre 2011, Gildas Jaffré, dans le journal Ouest-France, intitule son article : « 14-18 : les canons de la publicité dans la guerre ». « Après avoir relayé les accents nationalistes du dessinateur Henri Henriot et traité de la Révolution russe et d'un possible retrait soviétique du conflit, Robert Galic ausculte, cette fois, les pages en ne retenant que la publicité ». Et il ajoute : « Édifiant ! » « La publicité participe activement au bourrage de crâne, que les produits soient, ou non, en rapport avec la guerre... On va très loin avec les prothèses et les jambes artificielles jusqu'aux objets funéraires. La publicité se sert de la mort, elle n'est qu'un miroir de la société », suis-je amené à préciser.
« Certaines annonces sont d'un style parfois douteux. Reflet d'une époque, le nationalisme y figure en caractère gras. L'aspirine, on l'assure, est vierge de tout mélange allemand... » « La publicité est le miroir d'une économie, d'une société, d'un état d'esprit. »
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Le 12 octobre 2011, Gildas Jaffré, dans le journal Ouest-France, intitule son article : « 14-18 : les canons de la publicité dans la guerre ». « Après avoir relayé les accents nationalistes du dessinateur Henri Henriot et traité de la Révolution russe et d'un possible retrait soviétique du conflit, Robert Galic ausculte, cette fois, les pages en ne retenant que la publicité ». Et il ajoute : « Édifiant ! » « La publicité participe activement au bourrage de crâne, que les produits soient, ou non, en rapport avec la guerre... On va très loin avec les prothèses et les jambes artificielles jusqu'aux objets funéraires. La publicité se sert de la mort, elle n'est qu'un miroir de la société », suis-je amené à préciser.
« Certaines annonces sont d'un style parfois douteux. Reflet d'une époque, le nationalisme y figure en caractère gras. L'aspirine, on l'assure, est vierge de tout mélange allemand... » « La publicité est le miroir d'une économie, d'une société, d'un état d'esprit. »
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Les Colonies et les coloniaux dans la Grande Guerre.
Particulièrement intéressé, il publie un excellent article agrémenté de reproductions de dessins. Il aborde tous les thèmes développés dans le livre : Le rôle des soldats indigènes dans les combats, le prix payé par ces soldats, le regard des Français et les conséquences de la guerre (et de la victoire) sur la colonisation.
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Particulièrement intéressé, il publie un excellent article agrémenté de reproductions de dessins. Il aborde tous les thèmes développés dans le livre : Le rôle des soldats indigènes dans les combats, le prix payé par ces soldats, le regard des Français et les conséquences de la guerre (et de la victoire) sur la colonisation.
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L'Italie dans la Grande Guerre
Enfin le dernier livre publié en avril 2014 est consacré à la participation de L'Italie dans la Grande
Guerre. Le témoignage de l'Illustration. L'analyse d'André Tardieu et les comptes-rendus de Robert Vaucher permettent d'évaluer à sa juste mesure l'importance de ce front dit « périphérique », l'âpreté de la lutte et la capacité d'abnégation qui fut celle des soldats italiens, de valeureux combattants et non des « soldats de mandolines » comme les qualifiaient alors leurs ennemis autrichiens. Le ressentiment italien de l'après-guerre fut d'autant plus aigu : « la victoire mutilée » fit alors le lit du fascisme.
Cent ans après le déclenchement de cette première « apocalypse » du 20e siècle, l'ensemble de ces ouvrages souligne le rôle irremplaçable du témoignage d'un journal qui constitue un terreau particulièrement propice à la réflexion non seulement sur ces évènements mais aussi sur l'état d'esprit d'une population dans un contexte particulièrement dramatique. Ils devraient aussi inciter les lecteurs à découvrir, sur le site de L'Illustration, les documents avec leurs dimensions et leurs couleurs originelles.
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Enfin le dernier livre publié en avril 2014 est consacré à la participation de L'Italie dans la Grande
Guerre. Le témoignage de l'Illustration. L'analyse d'André Tardieu et les comptes-rendus de Robert Vaucher permettent d'évaluer à sa juste mesure l'importance de ce front dit « périphérique », l'âpreté de la lutte et la capacité d'abnégation qui fut celle des soldats italiens, de valeureux combattants et non des « soldats de mandolines » comme les qualifiaient alors leurs ennemis autrichiens. Le ressentiment italien de l'après-guerre fut d'autant plus aigu : « la victoire mutilée » fit alors le lit du fascisme.
Cent ans après le déclenchement de cette première « apocalypse » du 20e siècle, l'ensemble de ces ouvrages souligne le rôle irremplaçable du témoignage d'un journal qui constitue un terreau particulièrement propice à la réflexion non seulement sur ces évènements mais aussi sur l'état d'esprit d'une population dans un contexte particulièrement dramatique. Ils devraient aussi inciter les lecteurs à découvrir, sur le site de L'Illustration, les documents avec leurs dimensions et leurs couleurs originelles.
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