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La plus vivante des encyclopédies universelles


K


KARAZINE Nicolas (1842-1908) Actif 1884-1890

Mouvement anti-sémitique en Russie : attaque de la populace d'une maison juive, 1884.
Mouvement anti-sémitique en Russie : attaque de la populace d'une maison juive, 1884.
Nicolas Nicolaievitch Karazine est né à Gatchina, en Russie. Peintre de formation, il a été « correspondant particulier » de L’Illustration dans les années 1880-1890 à Saint-Petersbourg. Le 2 août 1884, la une de L’Illustration reproduit un de ses dessins, « le mouvement anti-sémitique en Russie : l’attaque par la populace d’une maison juive, près de Nijni Novgorod ». Dans le numéro du 17 janvier 1885, figure en double page "Un convoi d’or en Sibérie". Dans celui du 7 février, est reproduite "Une chasse à l’homme en Sibérie", dessin d’après nature de M. Karazine. En 1888 (n°2.376, 2.377, 2.380 et 2.384), il illustre par plusieurs compositions des articles sur le chemin de fer transcaspien. On y voit notamment la fameuse image du chameau marchant sur les voies ferrées.

KAUFFMANN Paul (1849-vers 1920) Actif : 1888-1899

Paul Kauffmann, né à Belfort, a d’abord illustré sa province natale, avant de travailler pour des éditeurs tels que Hachette, Flammarion, Armand Colin ou Delagrave. Il a également illustré des reportages publiés dans Le monde illustré et dans L’Illustration où l’on trouve sa signature en 1888 et 1899. Dans le numéro du 17 novembre 1888, une double page reproduit un de ses dessins sur « La nouvelle artillerie de forteresse ». Dans celui du 31 août 1889, il propose, par le texte et l’image « Une visite à la Grande-Chartreuse ». En 1890, il donne 8 dessins pour illustrer un article également de sa main sur "Les nouvelles fortifications du sud-ouest de la Suisse" (20 septembre). En 1892, il se penche sur "Le parqueur d’Arcachon", article illustré de 14 dessins de sa main (30 janvier). L’année suivante, il retrace "Le pèlerinage à Rocamadour" dans un article à nouveau illustré par ses soins (9 septembre).

KOERNER J. Actif : 1883-1892

Les dessins de Koerner apparaissent régulièrement dans L’Illustration, dans les années 1880. Le 28 janvier 1888, on trouve ainsi une composition représentant « L’attentat contre Mlle Louise Michel, au Havre ». Le 19 avril 1890, il signe un dessin en pleine page, "Le Formidable, cuirassé de premier rang" (d’après photo). Toujours dans la même veine, il donne une double page sur "Les fêtes de Portsmouth : arrivée de l’escadre française" (22 août 1891).

Dates de naissance et de décès non connues.

KRAVTCHENKO Alexei (1889-1940) Actif : 1926

Alexei Kravtchenko, peintre et graveur russe, est né à Prokovsk. Après avoir été élève aux Beaux arts de Moscou, il s’initie à la gravure sur bois auprès de Wladimir Favorski. Durant ses études moscovites, il croise le peintre Victor Serov qui parachève sa formation. Avant la Première Guerre mondiale, il réalise ses premières expositions. Lorsque la guerre éclate, il rentre d’un voyage en Inde financé par l’obtention d’une bourse et il devient correspondant de guerre au front. Il traverse la révolution de 1917 et il est nommé directeur de musée à Saratov, un poste qu’il occupe jusqu’en 1921. Cette année-là, avec son épouse, apparentée à Anatoli Lunatcharski, compagnon de Lénine et commissaire du peuple à la culture et à l’éducation, il s’installe à Moscou. Considéré comme l’un des meilleurs graveurs de sa génération, il donne une série remarquée sur la Commune de Paris. Il expose alors à Paris, au Salon des arts décoratifs, à New York et à Zurich.
L’Illustration, dans son numéro de Noël 1926, a reproduit 6 de ses bois gravés pour illustrer un récit de Noël de Leskov, traduit par Charles Salomon, "Comment notre seigneur visita un paysan" : « Pour illustrer ce conte, nous nous sommes adressés à un artiste russe dont les œuvres ont été révélées aux bibliophiles français de l’exposition des Arts décoratifs. M. Alexis Kravtchenko est certainement un des maîtres de la gravure sur bois. Après une mise en place succincte de la composition, il taille directement la planche au burin et au canif, laissant ainsi à la ligne toute sa force et sa liberté. Infiniment souple dans sa technique, il fouille une figurine humaine à la manière d’un miniaturiste et crée, par de larges jeux d’ombre et de lumière, la richesse d’une page colorée. C’est par cette diversité de facture, toujours appropriée à la composition, qu’il est parvenu à un art à la fois si puissant et si expressif », peut on lire dans la présentation de ce numéro du 4 décembre 1926. Alexei Kravtchenko, malade du cœur depuis plusieurs années, est décédé près de Moscou.

KUPKA Frank (1871-1957) Actif : 1904-1912

Les débuts de l'humanité, dessin de Kupka, 1909.
Les débuts de l'humanité, dessin de Kupka, 1909.
Peintre et dessinateur, d’origine tchèque, Kupka est né à Opocno en Bohême orientale. Il a été élève de l’école des Beaux arts de Prague puis de Vienne. C’est en 1895 qu’il s’est installé à Paris, où il fréquente les milieux artistiques montmartrois. Il donne ses premiers dessins à l’Assiette au beurre et aux Temps nouveaux. En 1899, il présente ses Singes rois à la Société des Beaux-arts. Il donne aussi des dessins satiriques à divers journaux (Le canard sauvage, Cocorico, Le rire ou Plume) ce qui ne l’empêche pas de collaborer à la série de livres d’Elisée Reclus, L’homme et la terre, publiés entre 1904 et 1906.
Ce peintre qui semble avoir longtemps cherché sa voie entre impressionnisme, fauvisme et expressionnisme, collabora irrégulièrement à L’Illustration de 1904 à 1912, alors que deux ans auparavant il donnait encore largement dans les dessins pour des journaux dont certains étaient proches des milieux anarchisants.

Jean Paul Perrin