VADASZ Nicolas (1887-1927) Actif : 1920-1927
Nicolas Vadasz, né en Hongrie, s’est installé en Espagne dès 1905, pour faire ses études artistiques à l’Académie Jullian, sous la direction de Jules Lefebvre. Il y développe ses dons pour le portrait, les dessins et les pastels colorés, en cherchant à fixer le caractère des modèles. L’Illustration (20 août 1927) le décrit comme un homme de « la race des crayonneurs pour qui le trait est le moyen naturel de s’exprimer. Il y faut des dons de mouvement, de spontanéité, de synthèse, avec cette sûreté de soi même qui permet à la main de suivre la promptitude de la vision ». Scrutateur des scènes de la vie moderne, il jette parfois un regard ironique, avec une pointe de satire. Entré à L’Illustration, il y donne une série de dessins. "Au Paris du dollar" dépeint les cabarets de nuit fréquentés par les étrangers en goguette qui croient y trouver l’image traditionnelle du Paris qui s’amuse. Il a également illustré le roman de Noëlle Roger, Celui qui voit, publié par La Petite Illustration en 1926.
Après un séjour aux Espagne, où il avait été attiré par la modernité du pays, il rentre en France, déçu, « s’étant senti là-bas déraciné et surtout regrettant la Espagne ». Il réintègre brièvement L’Illustration et parmi ses ultimes compositions figure le dessin de l’arrivée de Charles Lindbergh au Bourget, publié dans le numéro du 28 mai 1927 : « Lui seul pouvait, en quelques heures, évoquer ce tumulte enthousiaste d’une foule ». Henri Vadasz que « son art destinait surtout à être par le crayon un historiographe de notre temps » est décédé en août 1927, « emporté par un mal rapide ».
Après un séjour aux Espagne, où il avait été attiré par la modernité du pays, il rentre en France, déçu, « s’étant senti là-bas déraciné et surtout regrettant la Espagne ». Il réintègre brièvement L’Illustration et parmi ses ultimes compositions figure le dessin de l’arrivée de Charles Lindbergh au Bourget, publié dans le numéro du 28 mai 1927 : « Lui seul pouvait, en quelques heures, évoquer ce tumulte enthousiaste d’une foule ». Henri Vadasz que « son art destinait surtout à être par le crayon un historiographe de notre temps » est décédé en août 1927, « emporté par un mal rapide ».
VALENTIN Henri (10/01/1820-11/08/1855) Actif : 1848-1855
Né dans les Vosges, à Allarmont, Henri Valentin était le fils d’un soldat de la grande armée blessé à Waterloo. Il a fait ses études au petit séminaire de Senaide puis à Châtel-sur-Moselle, avant de rejoindre le grand séminaire de Saint-Dié, en 1837. On le destinait alors à la prêtrise. C’est dans cette ville qu’il fait la connaissance d’Edouard de Mirbeck, un artiste peintre qui y enseigne l’art et qui l’oriente vers le dessin, tout en l’encourageant à faire valoir ses talents à Paris. Installé dans la capitale, il commence par vivoter en dispensant des leçons d’écriture. Il est engagé comme typographe et relecteur par Charles Philipon qui a fondé sa propre maison d’édition. Il donne ses premiers dessins au Magasin pittoresque, la revue hebdomadaire, fondée en 1833 par Edouard Charton (1807-1890), un des cofondateurs de L’Illustration.
Sa publication perdure jusqu’en 1893. En 1848, il fait son entrée rue de Richelieu, siège de la jeune Illustration dont il va devenir l’un des piliers en lui fournissant pas moins d’un millier de dessins d’actualité en 7 ans de présence. Il côtoie Cham, Gavarni, Janet-Lange ou Edouard Renard. Avec ce dernier, il est l’auteur d’une série intitulée Physionomies parisiennes, publiée en 1846. Grand voyageur, il parcourt la province et, d’abord les Vosges natales. En 1852, il donne ainsi à L’Illustration une série de dessins sur la vie dans les Vosges. On le retrouve aussi en Espagne, puis en Algérie, d’où il revient gravement malade. Ce sera son ultime escapade hors des frontières. L’année suivante, il meurt à Strasbourg, frappé par une crise d’apoplexie, alors qu’il se rendait à Baden-Baden pour y suivre une cure médicale.
A propos de cette mort, Henri Bayard parlera d’un « épisode extrêmement curieux ». Après avoir pris son repas au restaurant Dinochaux, il se serait rendu dans un stand de tir. Une jeune femme qui y faisait un carton provoqua, par sa maladresse, les rires moqueurs et les critiques des spectateurs dont plus particulièrement ceux de Valentin. Dans un moment de colère, elle aurait tiré un coup de pistolet, presque à bout portant, contre l’artiste. La balle, semble-t-il n’aurait alors fait qu’effleurer son front. Mais, « quelques jours après, Valentin mourait en pleine jeunesse, de la commotion cérébrale qu’il avait ressentie », écrit Emile Bayard dans L’illustration et les illustrateurs (1897) avant de conclure : « Une fin aussi tragique, une mort si prématurée nous privèrent trop tôt de ce talent bien personnel, bien français, dont la réalisation, sans avoir été complète, nous laisse cependant l’aspect d’une maturité enviable ». Comme nombre d’autres dessinateurs, Henri Valentin a également fait paraître ses dessins dans plusieurs journaux étrangers, dont The illustrated London News, The illustrated Times ou The Cassel’s illustrated Family, à Londres.
Sa publication perdure jusqu’en 1893. En 1848, il fait son entrée rue de Richelieu, siège de la jeune Illustration dont il va devenir l’un des piliers en lui fournissant pas moins d’un millier de dessins d’actualité en 7 ans de présence. Il côtoie Cham, Gavarni, Janet-Lange ou Edouard Renard. Avec ce dernier, il est l’auteur d’une série intitulée Physionomies parisiennes, publiée en 1846. Grand voyageur, il parcourt la province et, d’abord les Vosges natales. En 1852, il donne ainsi à L’Illustration une série de dessins sur la vie dans les Vosges. On le retrouve aussi en Espagne, puis en Algérie, d’où il revient gravement malade. Ce sera son ultime escapade hors des frontières. L’année suivante, il meurt à Strasbourg, frappé par une crise d’apoplexie, alors qu’il se rendait à Baden-Baden pour y suivre une cure médicale.
A propos de cette mort, Henri Bayard parlera d’un « épisode extrêmement curieux ». Après avoir pris son repas au restaurant Dinochaux, il se serait rendu dans un stand de tir. Une jeune femme qui y faisait un carton provoqua, par sa maladresse, les rires moqueurs et les critiques des spectateurs dont plus particulièrement ceux de Valentin. Dans un moment de colère, elle aurait tiré un coup de pistolet, presque à bout portant, contre l’artiste. La balle, semble-t-il n’aurait alors fait qu’effleurer son front. Mais, « quelques jours après, Valentin mourait en pleine jeunesse, de la commotion cérébrale qu’il avait ressentie », écrit Emile Bayard dans L’illustration et les illustrateurs (1897) avant de conclure : « Une fin aussi tragique, une mort si prématurée nous privèrent trop tôt de ce talent bien personnel, bien français, dont la réalisation, sans avoir été complète, nous laisse cependant l’aspect d’une maturité enviable ». Comme nombre d’autres dessinateurs, Henri Valentin a également fait paraître ses dessins dans plusieurs journaux étrangers, dont The illustrated London News, The illustrated Times ou The Cassel’s illustrated Family, à Londres.
VALETTE René Actif : 1891
René Valette est un dessinateur, peintre et graveur qui a collaboré occasionnellement à L’Illustration avec une page de dessins publiés dans le numéro du 3 octobre 1891, "Au sortir de l’œuf" : « Un de nos distingués peintres parisiens, René Valette, a croqué sur le vif les silhouettes et les attitudes des différentes espèces parmi la gent ailée, à leur sortie de l’œuf ». Il a réalisé une série de 32 planches gravée par Ducourtioux et Huillard et réunies dans La Chasse à Courre et à Tir, éditée par Laurens vers 1895.
Dates de naissance et de décès non connues.
Dates de naissance et de décès non connues.
VALLET Louis (26/12/1856-après 1890) Actif : 1887
Louis Vallet, qui signe fréquemment LV, est né à Paris. Il a été vice-président de la Société des humoristes et il a participé à divers salons de peinture et expositions. Louis Vallet a collaboré à plusieurs revues illustrées, à l’étranger (Graphic, Scribner’s magazine) et en France (Le Charivari, L Illustration). Dans le numéro de L’Illustration du 1er octobre 1887, il a donné trois dessins pour illustrer un texte signé Djallil et intitulé "Vieilles histoires".
Date de décès non connue.
Date de décès non connue.
VEBER Jean (13/02/1864-1928) Actif : 1894-1901
Jean Veber, né à Paris a mené une double carrière de peintre et de caricaturiste. Elève du peintre Maillot, il a fréquenté les Beaux-Arts où il a eu pour maîtres Delaunay et Cabanel. Il expose dès 1890 au Salon puis à la Société nationale des Beaux-Arts. Il y est admis comme sociétaire en 1901. Il a illustré des albums, dont un accompagné de texte de son propre frère, Pierre Veber. Il a aussi travaillé pour Le Rire, L’Assiette au beurre ou le Gil Blas et Lecture pour tous, ce qui ne l’a pas empêché de confier des dessins à L’Illustration.
Ses premières compositions pour l’hebdomadaire ont été publiée en 1894, dans le numéro de Noël : "Une danse du printemps à Biskra" et "un Conte de fées", exposé au Salon, qui « montrait le côté tendre, fleur bleu de la nature ». En 1895, son tableau de "L’or" est publié, ainsi que des "Contributions indiscrètes", une série de dessins humoristiques accompagnant un texte de son frère. Sa collaboration avec L’Illustration se poursuit principalement entre 1899 et 1901, avec une série d’illustrations pour une suite de contes de Félix Duquesnel, Contes des mille et deux nuits, « dans lesquelles l’artiste faisait preuve de sa verve mordante jusqu’à l’âpreté ». Ses "Maisons ont des visages" « étaient une fantaisie d’une observation attentive » mais ses œuvres pouvaient aussi prendre le ton de la grande satire.
Dans sa nécrologie, L’Illustration (8 décembre 1928), écrit : « On n’a pas oublié le Bismarck, devant un étal de boucherie où pendaient des corps humains, qui faillit provoquer un scandale au Salon, ni "Les Lutteuses", ni "Sur la route", où paraissait en scène une humanité difforme, hideuse et contre laquelle venait aussitôt protester le monde aimable et fragile des êtres de légende, la "Princesse Jolie Mine", "Peau d’Âne", "la Belle au Bois dormant". Ce furent ces fantaisies heureuses qui, vers la fin de sa carrière, triomphèrent de son humeur véhémente et cruelle ». Au moment de la Grande guerre, à plus de cinquante ans, il décide de s’engager, alors que ses deux fils venaient d’être mobilisés. Sa conduite au 31ème de ligne lui vaudra la Légion d’honneur et la médaille militaire. Gazé, il retourne à la vie civile et reprend ses crayons : « Ceux qui le virent alors, blanchi, diaphane, appuyé sur sa canne, comprirent que ses blessures ne pardonneraient pas. Il ne fit que survivre avec courage », conclut L’Illustration. Jean Veber est décédé en novembre 1928.
Ses premières compositions pour l’hebdomadaire ont été publiée en 1894, dans le numéro de Noël : "Une danse du printemps à Biskra" et "un Conte de fées", exposé au Salon, qui « montrait le côté tendre, fleur bleu de la nature ». En 1895, son tableau de "L’or" est publié, ainsi que des "Contributions indiscrètes", une série de dessins humoristiques accompagnant un texte de son frère. Sa collaboration avec L’Illustration se poursuit principalement entre 1899 et 1901, avec une série d’illustrations pour une suite de contes de Félix Duquesnel, Contes des mille et deux nuits, « dans lesquelles l’artiste faisait preuve de sa verve mordante jusqu’à l’âpreté ». Ses "Maisons ont des visages" « étaient une fantaisie d’une observation attentive » mais ses œuvres pouvaient aussi prendre le ton de la grande satire.
Dans sa nécrologie, L’Illustration (8 décembre 1928), écrit : « On n’a pas oublié le Bismarck, devant un étal de boucherie où pendaient des corps humains, qui faillit provoquer un scandale au Salon, ni "Les Lutteuses", ni "Sur la route", où paraissait en scène une humanité difforme, hideuse et contre laquelle venait aussitôt protester le monde aimable et fragile des êtres de légende, la "Princesse Jolie Mine", "Peau d’Âne", "la Belle au Bois dormant". Ce furent ces fantaisies heureuses qui, vers la fin de sa carrière, triomphèrent de son humeur véhémente et cruelle ». Au moment de la Grande guerre, à plus de cinquante ans, il décide de s’engager, alors que ses deux fils venaient d’être mobilisés. Sa conduite au 31ème de ligne lui vaudra la Légion d’honneur et la médaille militaire. Gazé, il retourne à la vie civile et reprend ses crayons : « Ceux qui le virent alors, blanchi, diaphane, appuyé sur sa canne, comprirent que ses blessures ne pardonneraient pas. Il ne fit que survivre avec courage », conclut L’Illustration. Jean Veber est décédé en novembre 1928.
VERTES Marcel (10/08/1895-31/10/1961)
Rien ne semblait destiner Marcel Vertès, né en Hongrie, à devenir peintre, graveur et dessinateur. A l’origine, il était en effet ingénieur dans l’aviation. Après avoir suivi des cours à l’académie de Budapest, sa vie a pris un nouveau cours, en commençant par la réalisation d’affiches. Installé à Paris, au début des années 1920, il parachève sa formation à l’Académie Julian où il suit les cours de Jean-Paul Laurens. A la suite de l’album Quand Horthy est roi, publié en 1922, il donnera des illustrations pour des dizaines d’ouvrages, notamment des lithographies. Parmi ses principaux albums, on peut citer Dancing (1924), préfacé par Paul Reboux, Maisons (1925) préfacé par Mac Orlan, Dames seules, une série de lithographies accompagnées d’un texte de Francis Carco. On peut voir ses oeuvres dans différents salons des années 1920, que ce soit au Salon d’automne ou au Salon des humoristes. En plus de la réalisation d’affiches, il collabore aux Annales, au Crapouillot, à Excelsior, à La Gazette du bon ton et à L’Illustration.
Marcel Vertès, après avoir combattu dans l’armée française en 1939-1940, a passé les années 1940 aux Etats-Unis. A New York, il publie The stronger sex (1941) et Art and fashion (1944). De retour à Paris, il rédige et illustre son autobiographie, Amendes vertes qui sera publiée en 1953, aux éditions de la revue Adam. On lui doit aussi les décors et costumes du film Moulin rouge qui retrace la vie de Toulouse Lautrec. Marcel Vertès, qui avait été fait chevalier de la Légion d’honneur, est décédé à Paris.
Marcel Vertès, après avoir combattu dans l’armée française en 1939-1940, a passé les années 1940 aux Etats-Unis. A New York, il publie The stronger sex (1941) et Art and fashion (1944). De retour à Paris, il rédige et illustre son autobiographie, Amendes vertes qui sera publiée en 1953, aux éditions de la revue Adam. On lui doit aussi les décors et costumes du film Moulin rouge qui retrace la vie de Toulouse Lautrec. Marcel Vertès, qui avait été fait chevalier de la Légion d’honneur, est décédé à Paris.
VIERGE Daniel (05/03/1851-10/05/1904) Actif : vers 1870-1890
Daniel Vierge, de son vrai nom Daniel Urrabieta Ortiz y Vierge est né à Madrid. Son père, Vicente Urrabieta Ortiz était peintre. Après des études aux Beaux-Arts de Madrid, Daniel Urrabieta, devenu Daniel Vierge s’établit à Paris en 1869. Dans les années 1870-1880, il fournit des dessins qui témoignent de l’actualité à de grands magazines illustrés tels que Le Monde Illustré. En 1882, il gagne en notoriété avec la parution du livre de Francisco de Quevedo, Don Pablo, qui compte plusieurs de ses vignettes. Grâce à la traduction en anglais qui suit, ses dessins sont connus dans tout le monde anglo-saxon et américain. En mars 1888, L’Illustration publie sur double page « un dessin de Daniel Vierge, d’après un croquis de M. de Haenen, envoyé spécial de L’Illustration ». Il représente « Les funérailles de l’empereur d’Allemagne : le transport du corps du palais impérial à l’église du Dôme ».
Pourtant le destin frappe le dessinateur en 1894, année où une attaque d’hémiplégie le prive de l’usage de la main droite. Il réapprend alors peu à peu à dessiner mais de la main gauche. Comme l’écrit Goncourt, « Dans le naufrage de son cerveau, il est resté une case intacte, la case du dessin. Il ne sait plus lire, plus écrire, en sorte que pour signer maintenant un dessin, il est obligé d’en copier la signature sur un dessin d’autrefois ». Il voyage ensuite en Espagne, retrouvant son pays natal. Si le livre a été un des principaux débouchés pour ses dessins, la presse illustrée a largement fait appel à lui. Comme pour d’autres dessinateurs de renom, on retrouve ses oeuvres aussi bien dans L’Illustration que dans The illustrated London news, ou dans Le Tour du Monde, le Magasin pittoresque, La vie moderne ou L’Illustration espagnole. Daniel Vierge est décédé à Boulogne-sur-Seine.
Pourtant le destin frappe le dessinateur en 1894, année où une attaque d’hémiplégie le prive de l’usage de la main droite. Il réapprend alors peu à peu à dessiner mais de la main gauche. Comme l’écrit Goncourt, « Dans le naufrage de son cerveau, il est resté une case intacte, la case du dessin. Il ne sait plus lire, plus écrire, en sorte que pour signer maintenant un dessin, il est obligé d’en copier la signature sur un dessin d’autrefois ». Il voyage ensuite en Espagne, retrouvant son pays natal. Si le livre a été un des principaux débouchés pour ses dessins, la presse illustrée a largement fait appel à lui. Comme pour d’autres dessinateurs de renom, on retrouve ses oeuvres aussi bien dans L’Illustration que dans The illustrated London news, ou dans Le Tour du Monde, le Magasin pittoresque, La vie moderne ou L’Illustration espagnole. Daniel Vierge est décédé à Boulogne-sur-Seine.
VIGNAL Pierre (1855-1925)
Pierre Vignal, maître aquarelliste, est né au Bouscat, près de Bordeaux. C’est en voyant des aquarelles de Jacquemart, selon ses dires, qu’il avait eu « la révélation d’un art large, substantiel ». Il a été initié à la gravure et à la peinture par le peintre bordelais Maxime Lalanne. Il a également été l’élève de Henri Harpignies. A vingt ans, il expose ses premières toiles au Salon des artistes français. Pour L’Illustration, il a illustré les livres de Gabriel Faure, des récits de voyages : « Les lecteurs de L’Illustration, rappelle Jacques Baschet (L’Illustration, 7 mars 1925), ont connu une grande partie de ses plus belles œuvres. Il rapportait pour eux d’Espagne, d’Italie, du Maroc, de Syrie, de Palestine, de tous ces pays de lumière, des pages éblouissantes de couleur, enlevées dans une sorte de spontanéité heureuse, mais solide comme les œuvres bien bâties ».
Peu de temps avant sa mort, L’Illustration avait préparé des reproductions de quelques unes de ses vues de Rome. Pierre Vignal, titulaire de la Légion d’honneur, était membre de la Société des Artistes français et de la Société des aquarellistes. Il a par ailleurs formé de nombreux peintres : attirés par sa réputation, « Ils venaient chercher auprès de lui la leçon de sa sûreté et de sa prestigieuse séduction ».
Peu de temps avant sa mort, L’Illustration avait préparé des reproductions de quelques unes de ses vues de Rome. Pierre Vignal, titulaire de la Légion d’honneur, était membre de la Société des Artistes français et de la Société des aquarellistes. Il a par ailleurs formé de nombreux peintres : attirés par sa réputation, « Ils venaient chercher auprès de lui la leçon de sa sûreté et de sa prestigieuse séduction ».
VINCENT René
La panne ou la chauffeuse embarrassée, aquarelle de Vincent, 1927.
René Vincent, décédé en septembre 1935, avait entrepris des études d’architecture mais, c’est en réalisant des croquis pour l’école des Beaux arts, qu’il avait eu la révélation de ses talents de dessinateur. Lors d’un voyage aux Etats-Unis, avant 1914, il se lance avec succès dans le dessin, tout en affirmant sa personnalité. De retour en France, il fonde un atelier qui réalisera de nombreuses affiches et pages publicitaires. Pour L’Illustration, il illustrera Côte à côte, la pièce d’André Birabeau, publiée dans le supplément théâtral.
Dans son numéro du 26 septembre 1936, le magazine rend hommage « à un artiste dont les lecteurs ont pu si souvent apprécier l’art heureux et spirituel. Ils n’ont pas oublié (…) ses scènes de la vie élégante, modes, bains, golf, automobile, ski et patinage, aquarelles claires, de bon ton, relevées d’une pointe d’humour ». René Vincent était président de la Société des artistes décorateurs et membre de la Société des humoristes.
Jean Paul Perrin
Jean Paul Perrin
Dans une loge de théâtre, aquarelle de Vincent, 1927.