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La plus vivante des encyclopédies universelles


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RABOT Charles (26/06/1856-01/02/1944) Actif: 1883-1933

Charles Rabot, né à Nevers, dans une famille d’origine bretonne, est à la fois un géographe, un glaciologue, un explorateur, en même temps qu’un grand voyageur, un journaliste et un conférencier. Sa très bonne connaissance des langues scandinaves lui vaut de traduire du norvégien des articles et ouvrages. Attiré précocement par la mer et par les régions arctiques, il commence par explorer une partie de la Laponie norvégienne dès 1880. Il mène sa toute première expédition au Spitzberg en 1882, sur le navire Petit Paris. Parti de Tromsô, sur une simple barque de pêcheur, il séjourne durant tout l'été dans l'archipel, consacrant ces trois mois à l’étude de la géographie et la géologie. Les deux années suivantes, de retour en Laponie, il pousse plus avant l’exploration entre Norvège, Suède et Russie, réalisant la première ascension du Mont Kebnekaise.

En 1886, à la demande du Ministère de l'Instruction Publique, il scrute les côtes de la mer Blanche et de la mer de Barentz, en poussant jusqu'à l'Oural. A l’étude des paysages et de l’environnement, il ajoute l’étude des mœurs des peuplades locales dont la connaissance est alors très partielle. Deux ans plus tard, il explore la côte occidentale du Groenland, et se penche sur les mœurs des Esquimaux. De tous les pays scandinaves, c’est toutefois la Norvège qui retiendra le plus son attention, avec l’étude de ses nombreux glaciers, en collaboration avec des savants locaux. A la fin du XIXe siècle, il embarque à bord de La Manche, pour mener une nouvelle mission de cartographie, redessinant la carte du glacier Svartisen. Il traverse alors le Spitzberg d'Ouest en Est et il quadrille l'île du Prince-Charles.

A partir de 1883, L’Illustration fait régulièrement appel à lui pour informer le grand public français des étapes de l’exploration polaire et des découvertes afférentes. Son tout premier article semble être celui daté du 1er décembre 1883, sur "L’expédition du professeur de Nordenskiold au Groenland". Il est illustré de dessins d’après des photos prises par lui-même. Sa collaboration dure ainsi un demi-siècle, jusqu’en 1933. Dans L’Illustration datée des 19 et 26 janvier 1895, on trouve une étude sur "Le commerce des fourrures". Dans le numéro du 6 mars 1897, le magazine propose la traduction d’un texte de l’explorateur Nansen, « Vers le pôle ». En préambule, on peut lire : « La traduction de la relation complète du voyage du Docteur Nansen a été entreprise par M. Charles Rabot, un des rares écrivains en France qui, par son expérience personnelle des explorations arctiques et par sa connaissance de la langue norvégienne fût capable de la mener à bien ».

Désormais, L’Illustration lui demande régulièrement des articles traitant de la conquête des pôles. De 1900 à 1914, il est secrétaire de rédaction du Bulletin de la Société de Géographie de Paris, dans laquelle il rédige des centaines de notes. Il collabore à la Revue de glaciologie, à la Revue d’ethnographie et à La Nature. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages scientifiques : Les Variations de longueur des glaciers dans les régions arctiques et boréales, Au Cap Nord, A travers la Russie boréale, L'alpinisme au Spitzberg et Aux fjords de Norvège. Il réalise des traductions du norvégien : Le Passage du Nord-Ouest et Au Pôle Sud : expédition du Fram 1910-1912 de l’explorateur Amundsen, ainsi que Vers le Pôle de Nansen.

En 1912, L’Illustration le délègue à Oslo pour la réception en l’honneur d’Amundsen qui lui confie ses photographies prises au cours de sa marche vers le pôle et que L’Illustration reproduit le 18 mai 1912, avant toute autre publication du continent. En 1919, lors de la préparation des traités de paix, sa connaissance du grand nord aide les négociateurs norvégiens à faire valoir leurs droits sur le Spitzberg que la Russie et la Grande Bretagne convoitent.

Quelques semaines avant que la Seconde Guerre mondiale n’éclate, Charles Rabot se retire dans sa propriété de Martigné-Ferchaud en Ille-et-Vilaine, où il est décédé le 1er février 1944. Dans l’hommage que lui rend L’Illustration (12/19 février 1944), Jacques Sorbets écrit : « Animé du seul désir d’élargir l’horizon du grand public, il s’effaçait complètement dans ses articles ou conférences derrière ce qu’il avait à écrire ou à dire. Son extrême modestie l’a maintenu en France dans une sorte d’incognito qui le laissait indifférent ». Charles Rabot est aujourd’hui encore davantage connu en Norvège que dans son pays natal. Son nom a d’ailleurs été donné à la base française annexe de Ny-Ålesund et à un glacier dans le massif du Kebnekaise. Il existe aussi une île Rabot, voisine de la Terre Graham, dans l’Antarctique. Enfin, son patronyme désigne aussi un invertébré du plancton marin qu’il avait prélevé dans les eaux du Spitzberg (Eurytemora raboti).

RAULIN G. de Actif : 1942

Collaborateur occasionnel de L’Illustration, G. de Raulin est l’auteur d’un article intitulé "La côte occidentale d’Afrique et ses voies de pénétration" (31 octobre 1942). Sous son propre nom, il publie divers ouvrages dont Jean Bart, corsaire du roi (1943) et sous le pseudonyme de Gustave Joseph Henri Landrieu, Majunga, son importance, son avenir (1895), L’île Sainte-Marguerite, Le Masque de Fer, Bazaine (1919).

Dates de naissance et de décès non connues.

RECOULY Raymond (14/06/1876-1950) Actif: 1908-1940

Le journaliste et écrivain Raymond Recouly est né à Saint-Pons-de-Mauchiens (Hérault). Pendant ses études à La Sorbonne, couronnées par l’agrégation de lettres, il préside l’Association générale des étudiants de Paris. Il obtient une bourse de voyage du Tour du monde (Fondation Albert Kahn), ce qui lui permet de parcourir le monde durant trois années. A son retour, il entre à la rédaction du journal Le Temps, alors considéré comme l’organe du Comité des Forges.

Il est envoyé comme correspondant de guerre au Maroc, puis en Mandchourie, pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905). De 1906 à 1908, il est envoyé spécial du Temps à Londres et à la fin de sa mission, il est nommé rédacteur politique. En même temps, il se retrouve chargé de la politique étrangère au Figaro.

De 1908 à 1914, il accomplit de nombreux voyages en Europe et en Orient et c’est à cette époque qu’il donne ses tout premiers articles à L’Illustration. Il ne fait guère de doute que Raymond Recouly fait alors partie des journalistes qui reçoivent des subsides de l’ambassade de Russie qui entend disposer « d’agents d’influence ». Après la révolution russe et l’examen des archives secrètes, le nom de Raymond Recouly est cité, Victor Serge allant jusqu’à en faire un « agent de l’Okhrana », la police secrète tsariste. Cet aspect de la vie du journaliste est notamment évoqué dans Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression, réédité par les Editions de la découverte en 2010. Pendant la guerre de 1914, il est mobilisé et se retrouve sur le front français, jusqu’en 1916, puis sur le front russe, jusqu’en 1917. De retour en France, il devient officier d’ordonnance du gouverneur général de l’Algérie.

La guerre achevée, il fonde avec Marcel Prévost La Revue de France, sous la direction d’Horace de Carbuccia. Dans les années 1920 et 1930, Raymond Recouly donne de nombreuses conférences à travers le monde et il publie une série d’ouvrages, dont plusieurs consacrés à la guerre et au maréchal Foch : La bataille de Foch, Foch, le vainqueur et Le mémorial de Foch, mes entretiens avec le maréchal (1932), dont L’Illustration publie des extraits. Il donne aussi des études politiques sur l’Angleterre, l’Allemagne, la Hongrie et l’Italie. S’y ajoutent des ouvrages historiques : Histoire de la IIIe République (1927), Louis-Philippe, roi des Français (1930), De Bismarck à Poincaré (1934), Georges V et son peuple, L’Italie fasciste, François Joseph et le crépuscule d’un empire (1934).

Dans l’entre-deux guerres, Raymond Recouly signe parfois sous le pseudonyme de Jean Lévy et poursuit sa collaboration à L’Illustration, entamée en 1908, en même temps qu’il collabore au Paris-Soir de Jean Prouvost et qu’il devient rédacteur politique à Gringoire, l’hebdomadaire d’Horace de Carbuccia. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il publie Les Causes de notre effondrement (1941), qui semble être son ultime livre. Raymond Recouly est également commandeur de la Légion d’honneur.

REMOND Georges (1877-1965) Actif: 1910-1935 et 1944

Né en Bourgogne, Georges Rémond soutient sa thèse consacrée à Piero della Francesca à l’école du Louvre, en 1904. On lui doit aussi une série de travaux sur les élèves de Giorgione. De 1904 à 1911, il parachève ses études d’art en Italie, en Grèce, en Egypte, tout en poussant jusqu’en Abyssinie et dans le Haut-Soudan. Au passage, il explore la route inconnue du Haut-Ouallega au Nil bleu, dont il fait un livre, Route de l’Abbaï-Noir. En 1911-1912, il suit pour L’Illustration la campagne de Tripolitaine et de Cyrénaïque. Ses articles se prolongeront par un nouveau livre, Aux camps arabes de Tripolitaine et de Cyrénaïque, couronné par le prix de la Société de géographie. Quelques mois plus tard, il est envoyé par René Baschet dans les Balkans pour suivre, avec le titre de correspondant de guerre, les événements. Il en rapporte deux ouvrages, Avec les vaincus et Sur les lignes de feu.

Durant la Grande guerre, il sert comme officier dans l’armée d’orient. Il en revient avec la Croix de guerre et la Légion d’honneur. En tant qu’organisateur et chef de la mission photographique de l’armée d’orient, il rapporte du Mont Athos plus de 6.000 documents photographiques. Ce sera ensuite au tour de la Macédoine, de la Thessalie et de l’Albanie de défiler sous son objectif. Au début des années 1920, Georges Rémond reprend ses grands voyages. Entre deux « expéditions », il fait revivre avec son ami Laurent Vibert, décédé en 1925, la forteresse de Lourmarin, où il accueille écrivains et artistes d’inspiration latine pour de grandes expositions.

Dans l’ultime numéro de L’Illustration (n°5292-5293 daté du 12/19 août 1944), il retrace l’histoire de la forteresse, avec des photos de Jean Clair-Guyot. En même temps, il poursuit sa collaboration régulière à L’Illustration jusqu’au milieu des années 1930, en envoyant d’Orient ou d’Extrême-Orient, voire d’Océanie, lettres et articles, accompagnés de photos qui sont publiés régulièrement. Au printemps 1935, Georges Rémond est nommé contrôleur général des Beaux arts par le gouvernement égyptien. L’Illustration (16 mars 1935), salue « un homme de grande culture artistique, un inlassable voyageur curieux de toutes les beautés du monde, un homme d’action créatrice, un admirateur fidèle et vigilant de l’Egypte (qui) va continuer la belle œuvre de conservation et de résurrection entreprise par d’éminents prédécesseurs français ».

RENOIR Edmond (11/05/1849-1944) Actif : 1890-1896

Frère cadet du peintre Pierre-Auguste Renoir et oncle du cinéaste Jean Renoir est journaliste de formation. Il fonde et dirige en 1879 la revue La vie moderne qui se définit comme un "journal hebdomadaire illustré, littéraire et artistique organe documentaire de défense sociale arts et sciences, politique et finance". Dans les années 1890-1900, il écrit régulièrement dans L’Illustration. Dans le numéro du 17 mai 1890, il signe un long article illustré par 12 dessins de Henry Lanos, sur "La lutte et les lutteurs". Le 7 juin, toujours avec Lanos, ce sont "Les sports athlétiques" qui retiennent son attention. En 1892, il se penche sur "Un match de foot-ball", avec des illustrations de Georges Scott (23 avril). Il fait équipe avec le même Scott pour le "Concours d’orgues de barbarie" (2 juillet).

La famine en Algérie est une des grandes questions qu’il traite en 1893, avec des illustrations de Frédéric de Haenen (15 et 22 avril 1893). Dans un genre plus léger, toujours avec le dessinateur Henry Lanos, il se plonge dans Le théâtre à Paris pour faire le portrait des "Marchands de billets" (30 septembre). On lui doit plusieurs ouvrages dont Pierre-Auguste Renoir, mon frère.

RENZIS Marcel de Actif : 1941-1944

Marcel de Renzis est d’abord un photographe indépendant installé à Marseille. Avant-guerre, il travaille pour Le Petit Marseillais et pour l’Agence Keystone, dont il est correspondant. Il est accrédité à Vichy en 1942. En août 1941, il fait partie de l’équipe des photographes qui contribue à la publication de La résurrection française par les éditions de la Légion. Il s’agit d’un album de photos à la gloire du maréchal Pétain, à l’occasion du premier anniversaire de la Légion des Combattants. Marcel de Renzis, publie dans L’Illustration un article sur "La rénovation de Marseille et le plan Beaudoin" (28 février 1942), illustré de photos prises par ses soins. Par ailleurs, entre 1941 et 1944, le magazine publie 25 de ses photos.

Dates de naissance et de décès non connues.

REVILLE Louis Actif : 1940-1942

Collaborateur occasionnel de L’Illustration, Louis Réville est l’auteur d’un article, "En Turquie", publié le 19 septembre 1942.

Dates de naissance et de décès non connues.

REYNAUD Louis (né le 16/05/1876) Actif : 1940-1944

Louis Reynaud, docteur en lettres et professeur de littérature étrangère à l’université de Poitiers, est néà Saint-Peray (Ardèche). Il est l’auteur de L’Histoire générale de l’influence française en Allemagne (1914), de L’âme allemande (1933) et de divers ouvrages littéraires. Dans Français et Allemands, histoire de leurs relations intellectuelles et sentimentales, édité par Fayard en 1930, s’il est influencé par les doctrinaires de l’Action Française, son propos et d’abord littéraire : il veut croire au caractère bénéfique des relations franco allemandes : « Jamais peuples n’ont été plus dissemblables. C’est pourquoi ils ont pu si bien se compléter », écrit-il. Tout en faisant le procès des germanophiles, de Madame de Staël à Renan en passant par Gobineau, il opère la distinction entre une « mauvaise Allemagne » prussianisée et anti-française, d’une part, et une « bonne Allemagne », naturellement amie de la France, d’autre part. Ce qui le conduit à se prononcer pour « une collaboration politique étroite et féconde, collaboration très désirable pour la défense de la civilisation européenne, si gravement menacée en ce moment ».

Louis Reynaud collabore à L’Illustration, sous l’Occupation. En 1942, il pointe "Les répercussions financières du marché noir" (1er août), article accompagné d’une série de photos montrant la répression des trafiquants : « Tout cela, il faut absolument l’éviter (…). Le moyen est connu : il s’appelle rigueur, rigueur non pas dans les mots mais dans les actes ». Dans le numéro du 5 septembre, il déplore "La décadence de notre diplomatie, tout en proposant les remèdes". Le 17 octobre, il lance un appel : "Respectons notre langue". Le 12 novembre 1942, il glisse sur le terrain de la "Race et(de la) nation". La conclusion de son long propos est éclairante quant à sa pensée : « La naturalisation des étrangers ne doit jamais être hâtive et automatique comme elle l’était sous le régime d’hier. Avant d’être admis à jouir des droits du citoyen, le nouveau venu doit avoir fourni la preuve qu’il en est digne (…). L’admission des étrangers restera toujours un moyen précaire pour relever un pays. C’est par le dedans, par sa propre sève qu’un pays se redresse et dure. Mais sa fécondité même ne le sauverait pas, si les jeunes générations entraient dans un air empoisonné. Tout nous ramène donc à la même conclusion : avant tout assainir, purifier l’atmosphère nationale et, pour cela, constituer un Etat fort, conscient de ses devoirs moraux envers le peuple et décidé à les accomplir ».

Pour les lecteurs qui n’auraient pas été convaincus, il revient sur ce thème le 19 décembre, avec "Il nous faut, de nouveau, des hommes" : « Virile énergie, goût de l’effort, habitude de se vaincre, amour du travail. Voila les vertus en tout cas qu’il faut, par un moyen ou par un autre, réveiller dans notre peuple en les enseignant d’abord à la jeunesse. Nous avons besoin plus que jamais d’une vague puissante d’idéalisme, non seulement parce que nous sommes dans le malheur (…), mais parce que le matérialisme assaille de tous côtés notre époque, sous la forme même des progrès scientifiques et industriels, dont nous sommes le plus fiers, et que le matérialisme, c’est, à bref délai, pour une nation, la déchéance par manque « d’hommes », c'est-à-dire par manque d’esprits élevés, perspicaces et de caractères forts, comme nous l’éprouvons hélas en ce moment ». En 1943, il traite du "Pouvoir et des hommes" (13 février), de "Centralisation et régionalisation" (20 mars) et de "La Révolution russe de 1917 et la Russie actuelle" (26 juin). Il s’intéresse aussi, la même année, à Taine ("En écoutant Monsieur Taine"), au "Rêve européen de Napoléon" ou au "Monde qui se prépare". Il publie en 1944 une dernière série d’articles : "En relisant notre histoire" (12/19 février), "Les idées explosives de M. Smuts" (22/29 avril 1944), "Ce que nous aurons appris par la guerre" (3/10 juin). Dans le numéro du 29 juillet/5 août, on trouve encore ses "Regards sur l’Europe d’hier". Enfin, dans l’ultime numéro, à peine diffusé, il se penche sur "Sa majesté, le hasard" (12/19 août).

A propos de sa collaboration à L’Illustration, Jean Quéval écrit dans Première page, cinquième colonne : « Ces collaborateurs, sans doute, se rencontraient là avec des collaborateurs indirects, soucieux d’honnêteté dans l’exposé et d’académisme dans l’expression et qui, s’ils épousaient nombre de thèmes de la propagande allemande se gardaient de toute conclusion explicite. Nous pensons surtout, écrivant cela, au professeur Louis Reynaud. Ils rencontraient aussi des noms honnêtes, comme celui de Gabriel Hanotaux ou sympathiques, comme celui de François Duhourcau ».

Dates de décès non connue.

RICAUD Jean (1882-1937) Actif : 1920-1937

Jean Ricaud, né en 1882 commence sa carrière à la rédaction de La Dépêche, le quotidien toulousain. En 1920 il rejoint L’Illustration, avec la charge de préparer la publication des deux tomes du volumineux Album de Guerre qui sera à la fois un succès éditorial et financier : « A la mise en œuvre d’une immense documentation, à la rédaction du texte concis et précis à la fois, constituant à lui seul toute une histoire de la grande guerre, il apporta un soin et un goût qui contribuèrent pour une large part au succès de cet ouvrage, dont les éditions successives dépassent 200.000 exemplaires » (L’Illustration, 24 avril 1937). Sa tâche achevée, il est nommé Chef des services de vente de L’Illustration, assurant les relations avec les libraires qu’il visite plusieurs fois par an.

RIVIERE Georges-Henri (1897-1985) Actif : 1943

L’ethnologue Georges-Henri Rivière est l’auteur de "Crèches et santons", article publié dans le numéro du 25 décembre 1943. Né à Paris, il entre à l’Ecole du Louvre, après avoir participé à la Grande guerre. Il est nommé sous-directeur du musée du Trocadéro en 1928, aux côtés de Paul Rivet, et participe à la reconstruction de l’ensemble du site, lors de l’Exposition universelle de 1937. Il est un des fondateurs du Musée des arts et traditions populaires. La même année, il ouvre l’Office de documentation folklorique du palais de Chaillot. En tant que membre de la commission des Monuments historiques et du conseil supérieur de la radiodiffusion, il prépare avant 1939 une série d’enquêtes sur les chants populaires et sur divers autres thèmes. Il est professeur de muséologie à l'université de Paris IV (1970-1982) et il compose des chansons. Il est l’auteur d’une série d’ouvrages sur la muséologie.

ROGER Noëlle (PITTARD-DUFFOUR Hélène) (1874-1953) Actif : 1921-1944

Romancière et essayiste suisse de langue française, Hélène Pittard-Duffour, Noëlle Roger en littérature, est née à Genève. Son œuvre est abondante et parmi une cinquantaine de titres, on peut citer : Le sculpteur de christs (1902), L’impossible oubli (1907), De l’un à l’autre amour (1911), Docteur Germaine (1912), Le feu sur la montagne (1915), Larmes d’enfants (1916), Le cortège des victimes (1917). Dans ce dernier, elle évoque le passage par la Suisse des blessés français de la Grande guerre.

Noëlle Roger collabore à L’Illustration pendant l’entre-deux guerres. Sous l’Occupation, elle donne encore quelques articles comme "L’enfant cet inconnu" (1941). En 1942, elle se penche sur "L’enfance victime de la guerre" (25 avril) et sur "Genève célèbre son deuxième millénaire" (1er août). L’année suivante, elle publie un article sur "La Croix-rouge de 1939-1943" (13 novembre). En 1944, on retrouve sa signature dans le numéro du 17/24 juin, au bas d’un article consacré à "La vie des Néo-Calédoniens décrite par eux-mêmes".

ROGER DE BEAUVOIR Henri Roger (né le 21/02/1847) Actif : 1886-1887

Fils de Roger de Beauvoir (1809-1866), Henri Roger de Beauvoir est né à Santeny (Val-de-Marne).) Il est historien de l'armée française, auteur de plusieurs ouvrages sur la question. Il collabore à L’Illustration dans les années 1886-1887.

Date de décès non connue.

ROLLE Georges (RATOIN Emile) Actif : 1882

Georges Rolle est le pseudonyme d’Emile Ratoin, poète et auteur de pièces de théâtre, dont la signature apparaît dans L’Illustration en 1882. Il publie Épis et bleuets, poésies (1896), Corignan contre Corignan, vaudeville en 3 actes (1893).

Dates de naissance et de décès non connues.

ROZET Georges (1871-1962) Actif : 1940-1942

Georges Rozet est un collaborateur occasionnel de L’Illustration dans laquelle il publie "L’âge du bois et le sport de la scie" (14 février 1942). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Confrérie des chevaliers du Tastevin : Historique, scènes et tableaux (1937), Mon vieux Macon qui s’en va (1957), Mon vieux Cluny (1960).

Jean Paul Perrin