NANSOUTY Max de (pseudonyme de CHAMPION Max) (27/08/1854-08/09/1913) Actif : 1893
Max de Nansouty, né à Dijon, est le pseudonyme de Max Charles Emmanuel Champion, ingénieur civil. Lauréat du Concours général en 1870, il sort ingénieur des Arts et manufactures et est préparateur de chimie et de technologie à l’Ecole centrale. Il fait partie des différentes instances mises en place au moment des expositions universelles de 1889 et de 1900. Il est également rédacteur au journal Le Temps et membre du Comité de l’association de la presse de l’institut et des sociétés savantes.
Dans L’Illustration, il publie quelques articles techniques dans les années 1890, comme "Le krach des ponts en métal" (14 janvier 1893), "Les trains électriques" (21 et 28 janvier 1893), "Les grands froids de la science" (25 février), "Le nouveau phare électrique" (13 juin). Il traite aussi des "Sténographes et dactylographes" (27 mai 1893) et de "L’ouverture du canal de Corinthe" (5 août). Il est l’auteur d’ouvrages techniques (Traité de télégraphie optique, Traite de crémation) et de publications annuelles comme L’année industrielle (6 volumes de 1887 à 1892) et Les actualités scientifiques (à partir de 1903). Il s’intéresse dans différents livres aux chemins de fer, aux débuts de l’aviation, au métropolitain.
Dans L’Illustration, il publie quelques articles techniques dans les années 1890, comme "Le krach des ponts en métal" (14 janvier 1893), "Les trains électriques" (21 et 28 janvier 1893), "Les grands froids de la science" (25 février), "Le nouveau phare électrique" (13 juin). Il traite aussi des "Sténographes et dactylographes" (27 mai 1893) et de "L’ouverture du canal de Corinthe" (5 août). Il est l’auteur d’ouvrages techniques (Traité de télégraphie optique, Traite de crémation) et de publications annuelles comme L’année industrielle (6 volumes de 1887 à 1892) et Les actualités scientifiques (à partir de 1903). Il s’intéresse dans différents livres aux chemins de fer, aux débuts de l’aviation, au métropolitain.
NAUDEAU Ludovic (05/03/1872– 05/09/1949) Rédacteur et reporter. Actif : 1904-1939 et 1945-1946
Né à Boulogne-sur-Mer, Ludovic Naudeau est issu d’une famille du Nord. Son père était ingénieur des Chemins de fer du Nord. Après des études au lycée d’Amiens, il entame précocement une carrière de reporter. Il a à peine vingt ans lorsqu’il fait ses premières armes. En 1904-1905, il couvre pour Le Journal les événements liés à la guerre russo-japonaise, devenant ainsi un spécialiste de la Russie. Il donne en tant que correspondant de guerre « des chroniques vigoureuses, précises, pensantes » qui vont lui donner une certaine renommée dans le monde du grand reportage.
L’Illustration fait alors fréquemment appel à lui mais, comme nombre d’autres rédacteurs attachés au magazine, il collabore en même temps à d’autres journaux, tels que Le Temps. Sur cette période, Albéric Cahuet écrit dans L’Illustration du 18 février 1922 : « Que l’on se reporte à l’époque. Si on n’avait pas eu alors les correspondances de Ludovic Naudeau, pour ajouter leurs précisions étendues, toute leur claire intelligence, aux informations sèches et arrangées des télégrammes officiels, on n’aurait pas compris grand-chose, sur le moment, à la guerre de Mandchourie, à cette victoire constante du petit japon sur la Russie immense et formidable. Mais Naudeau racontait ce qu’il voyait (…) et là où tant d’autres eussent fait de l’actualité hâtive et factice, il s’appliquait, lui, autant qu’il le pouvait, à faire de l’histoire (…). Les articles de Naudeau étaient à la fois d’un journaliste pour la précision et la promptitude de l’information, d’un historien par le souci dégager l’idée générale du fait particulier, d’un romancier par la soin de composer les scènes, de retenir la couleur et d’emprunter au pittoresque vu ce réalisme de vérité qui donne au récit comme une vie humaine ».
Ludovic Naudeau paye aussi de sa personne : fait prisonnier une première fois par des éclaireurs du Général Oku Moukden, en mars 1905, alors qu’il revenait de Pékin, il réussit à leur fausser compagnie, avant d’être repris : « Naudeau fut emmené entre des baïonnettes, de Moukden à Liao Yang, puis à Dalny où on l’embarqua sur un bateau bondé de prisonniers russes ». Destination : le Japon, où on le remet en liberté, sans qu’il puisse toutefois quitter le pays. Il y reste dix huit mois. Il en tire matière avec un roman, Plaisir du Japon, publié par le supplément littéraire de L’Illustration en février 1922 et illustré par le dessinateur Louis Sabattier.
Au moment de la révolution bolchevique, il se trouve à Petrograd où il obtient une interview de Lénine. Là encore, sa trop grande « curiosité » journalistique lui vaudra d’être jeté pendant quelque temps dans les geôles soviétiques. Il publie en 1920, chez Hachette, deux ouvrages, sur cette période de sa carrière : Les dessous du chaos russe et En prison sous la terreur russe. Ses passages en Mandchourie, au Maroc, en Orient ou à Messine ont nourri ses reportages prolongés par d’autres livres, mêlant histoire et sociologie, dont on retrouvera la liste partielle en fin d’article. Mais le romancier n’est pas loin : « Ludovic Naudeau romancier devait nécessairement compléter Ludovic Naudeau reporter et mémorialiste », écrit Albéric Cahuet, en évoquant la publication de ses Contes du wagon et de la cabine.
Au début des années 1930, il réalise une très importante enquête en plusieurs volets sur la question de la natalité en France, ce qui lui vaut la médaille d’honneur de l’Alliance nationale pour l’accroissement de la population française, en mai 1931 (La France se regarde : le problème de la natalité). On lui doit aussi une Enquête sur la population française que L’Illustration envisage de faire paraître par souscription : « Pour conserver à ce document social sans précédent son caractère d’impartialité et d’objectivité, il importe de la publier in extenso ».
Jusqu’en 1939, L’Illustration lui ouvre régulièrement ses colonnes pour des reportages notamment sur la France et l’Italie fasciste. En 1940, il suit le journal sur les routes de l’exode et il fait partie de l’équipe que L’Illustration compte bien installer à Lyon, avec Albéric Cahuet, Paul-Emile Cadilhac et Denis Baschet, dans l’espoir de pouvoir maintenir la publication d’une édition spécifique en zone libre. L’expérience sera de courte durée puisque l’édition lyonnaise ne compte qu’un seul et unique numéro, aussitôt interdit de publication (voir sur ce site : 1939-1944, des numéros rares à collectionner). Sous l’Occupation, il est écarté de la rédaction de l’hebdomadaire dont Jacques de Lesdain assume la rédaction politique, en fait la direction politique.
En 1945, on retrouve sa signature dans les numéros publiés par l’équipe de France Illustration, peu avant que le nouveau magazine ne fasse paraître son premier numéro. Il s’agit de "L’Angleterre en guerre", "Les Etats-Unis en guerre" et "Les étapes de la victoire". Le tout premier numéro de France Illustration (6 octobre 1945) s’ouvrira même sur un article de lui, "Vers une nouvelle constitution, la France se prépare à voter". Dans les n°9 et 10 (1er et 8 décembre), il signe un nouvel article, "Londres, comme je l’ai revu". En dehors de ses articles, Ludovic Naudeau publié une quinzaine d’ouvrages qui prolongent et complètent le plus souvent ses reportages : Le Japon moderne, son évolution (1909), En prison sous la terreur russe (1920), Les dessous du chaos russe (1920), La guerre et la paix, avec l’opinion des plus illustres penseurs et hommes d’état français (1926), L’Italie fasciste ou l’autre danger (1926), ainsi que Le Japon, son crime et son châtiment (1946), son ultime ouvrage. Outre Plaisirs du Japon (1922), il laisse un autre roman : La jolie fille de Dublin (1928).
L’Illustration fait alors fréquemment appel à lui mais, comme nombre d’autres rédacteurs attachés au magazine, il collabore en même temps à d’autres journaux, tels que Le Temps. Sur cette période, Albéric Cahuet écrit dans L’Illustration du 18 février 1922 : « Que l’on se reporte à l’époque. Si on n’avait pas eu alors les correspondances de Ludovic Naudeau, pour ajouter leurs précisions étendues, toute leur claire intelligence, aux informations sèches et arrangées des télégrammes officiels, on n’aurait pas compris grand-chose, sur le moment, à la guerre de Mandchourie, à cette victoire constante du petit japon sur la Russie immense et formidable. Mais Naudeau racontait ce qu’il voyait (…) et là où tant d’autres eussent fait de l’actualité hâtive et factice, il s’appliquait, lui, autant qu’il le pouvait, à faire de l’histoire (…). Les articles de Naudeau étaient à la fois d’un journaliste pour la précision et la promptitude de l’information, d’un historien par le souci dégager l’idée générale du fait particulier, d’un romancier par la soin de composer les scènes, de retenir la couleur et d’emprunter au pittoresque vu ce réalisme de vérité qui donne au récit comme une vie humaine ».
Ludovic Naudeau paye aussi de sa personne : fait prisonnier une première fois par des éclaireurs du Général Oku Moukden, en mars 1905, alors qu’il revenait de Pékin, il réussit à leur fausser compagnie, avant d’être repris : « Naudeau fut emmené entre des baïonnettes, de Moukden à Liao Yang, puis à Dalny où on l’embarqua sur un bateau bondé de prisonniers russes ». Destination : le Japon, où on le remet en liberté, sans qu’il puisse toutefois quitter le pays. Il y reste dix huit mois. Il en tire matière avec un roman, Plaisir du Japon, publié par le supplément littéraire de L’Illustration en février 1922 et illustré par le dessinateur Louis Sabattier.
Au moment de la révolution bolchevique, il se trouve à Petrograd où il obtient une interview de Lénine. Là encore, sa trop grande « curiosité » journalistique lui vaudra d’être jeté pendant quelque temps dans les geôles soviétiques. Il publie en 1920, chez Hachette, deux ouvrages, sur cette période de sa carrière : Les dessous du chaos russe et En prison sous la terreur russe. Ses passages en Mandchourie, au Maroc, en Orient ou à Messine ont nourri ses reportages prolongés par d’autres livres, mêlant histoire et sociologie, dont on retrouvera la liste partielle en fin d’article. Mais le romancier n’est pas loin : « Ludovic Naudeau romancier devait nécessairement compléter Ludovic Naudeau reporter et mémorialiste », écrit Albéric Cahuet, en évoquant la publication de ses Contes du wagon et de la cabine.
Au début des années 1930, il réalise une très importante enquête en plusieurs volets sur la question de la natalité en France, ce qui lui vaut la médaille d’honneur de l’Alliance nationale pour l’accroissement de la population française, en mai 1931 (La France se regarde : le problème de la natalité). On lui doit aussi une Enquête sur la population française que L’Illustration envisage de faire paraître par souscription : « Pour conserver à ce document social sans précédent son caractère d’impartialité et d’objectivité, il importe de la publier in extenso ».
Jusqu’en 1939, L’Illustration lui ouvre régulièrement ses colonnes pour des reportages notamment sur la France et l’Italie fasciste. En 1940, il suit le journal sur les routes de l’exode et il fait partie de l’équipe que L’Illustration compte bien installer à Lyon, avec Albéric Cahuet, Paul-Emile Cadilhac et Denis Baschet, dans l’espoir de pouvoir maintenir la publication d’une édition spécifique en zone libre. L’expérience sera de courte durée puisque l’édition lyonnaise ne compte qu’un seul et unique numéro, aussitôt interdit de publication (voir sur ce site : 1939-1944, des numéros rares à collectionner). Sous l’Occupation, il est écarté de la rédaction de l’hebdomadaire dont Jacques de Lesdain assume la rédaction politique, en fait la direction politique.
En 1945, on retrouve sa signature dans les numéros publiés par l’équipe de France Illustration, peu avant que le nouveau magazine ne fasse paraître son premier numéro. Il s’agit de "L’Angleterre en guerre", "Les Etats-Unis en guerre" et "Les étapes de la victoire". Le tout premier numéro de France Illustration (6 octobre 1945) s’ouvrira même sur un article de lui, "Vers une nouvelle constitution, la France se prépare à voter". Dans les n°9 et 10 (1er et 8 décembre), il signe un nouvel article, "Londres, comme je l’ai revu". En dehors de ses articles, Ludovic Naudeau publié une quinzaine d’ouvrages qui prolongent et complètent le plus souvent ses reportages : Le Japon moderne, son évolution (1909), En prison sous la terreur russe (1920), Les dessous du chaos russe (1920), La guerre et la paix, avec l’opinion des plus illustres penseurs et hommes d’état français (1926), L’Italie fasciste ou l’autre danger (1926), ainsi que Le Japon, son crime et son châtiment (1946), son ultime ouvrage. Outre Plaisirs du Japon (1922), il laisse un autre roman : La jolie fille de Dublin (1928).
NEY Napoléon (1849-1900) Actif : 1893
Napoléon Ney d’Elchingen est un descendant du maréchal Ney. Il fait carrière dans l’armée et publie dans L’Illustration un article sur "L’exploration de M. Méry au pays des Touaregs" (6 mai 1893). Il est l’auteur de Ferdinand de Lesseps écrivain : la genèse du canal de Suez (1854-1862), En Asie centrale à la vapeur. La mer Noire, la Crimée, le Caucase, la mer Caspienne, les chemins de fer sibériens et asiatiques, L’inauguration du chemin de fer transcaspien, l’Asie centrale, Boukhara, Samarkand. Notes de voyage (1888).
NORMAND Maurice (1865-1923) Rédacteur en chef (1903-1923) Actif : 1895-1923
Maurice Normand s’installe à Paris en 1885, après des études aux lycées de Clermont et de Grenoble. Licencié en droit, il entre au ministère de la marine, comme rédacteur. Un poste qu’il abandonne rapidement pour verser dans le journalisme, sa véritable passion. C’est en 1895 qu’il est recruté par Lucien Marc qui le charge notamment de couvrir l’Exposition universelle de 1900. Ses talents lui valent d’être nommé rédacteur en chef en 1903, un poste qu’il continue d’occuper sous la direction de René Baschet, jusqu’à sa disparition, en 1923.
En lui rendant hommage, dans le n°4169 du 27 janvier 1923, Albéric Cahuet le dépeigne ainsi : « Centralisateur à outrance de l’effort, ennemi des activités dispersées et qui se heurtent, il eût fait à lui tout seul son journal, si ce miracle avait été réalisable. Du moins, avait-il le souci d’être secondé par un état major de rédacteurs et d’artistes entraînés par lui et dont chacun était capable d’appliquer des conceptions générales. L’un d’eux lui était particulièrement cher car il l’avait, depuis vingt ans, formé à son image et entretenu de toute son expérience. Il lui avait maintes fois délégué son autorité. Il en avait fait le secrétaire général de la rédaction, son adjoint, l’héritier désigné de sa tâche…Gaston Sorbets ».
Le même article rappelle le rôle essentiel que joua Maurice Normand, aux côtés de René Baschet, aux heures difficiles de la grande guerre, pour maintenir et développer le magazine, tout en notant « l’unité de vue » entre le rédacteur en chef et René Baschet, « l’ami fraternel (qui) l’approuvait totalement, l’enveloppait de sécurité et qui s’alarmait du surmenage prodigieux ». Maurice Normand est le beau-père de Robert Rousseau de Beauplan qu’il fit entrer à L’Illustration.
Décédé le 20 janvier 1923, des suites d’une hémorragie, Maurice Normand est inhumé à Juvisy. Son successeur, Gaston Sorbets, est le dernier rédacteur en chef de L’Illustration, jusqu’à son interdiction en 1944.
En lui rendant hommage, dans le n°4169 du 27 janvier 1923, Albéric Cahuet le dépeigne ainsi : « Centralisateur à outrance de l’effort, ennemi des activités dispersées et qui se heurtent, il eût fait à lui tout seul son journal, si ce miracle avait été réalisable. Du moins, avait-il le souci d’être secondé par un état major de rédacteurs et d’artistes entraînés par lui et dont chacun était capable d’appliquer des conceptions générales. L’un d’eux lui était particulièrement cher car il l’avait, depuis vingt ans, formé à son image et entretenu de toute son expérience. Il lui avait maintes fois délégué son autorité. Il en avait fait le secrétaire général de la rédaction, son adjoint, l’héritier désigné de sa tâche…Gaston Sorbets ».
Le même article rappelle le rôle essentiel que joua Maurice Normand, aux côtés de René Baschet, aux heures difficiles de la grande guerre, pour maintenir et développer le magazine, tout en notant « l’unité de vue » entre le rédacteur en chef et René Baschet, « l’ami fraternel (qui) l’approuvait totalement, l’enveloppait de sécurité et qui s’alarmait du surmenage prodigieux ». Maurice Normand est le beau-père de Robert Rousseau de Beauplan qu’il fit entrer à L’Illustration.
Décédé le 20 janvier 1923, des suites d’une hémorragie, Maurice Normand est inhumé à Juvisy. Son successeur, Gaston Sorbets, est le dernier rédacteur en chef de L’Illustration, jusqu’à son interdiction en 1944.
NOUSSANNE Henri de (né en 1865) Actif : 1895-1910
Henri de Noussanne est un journaliste et écrivain, né d'une famille d’origine limousine. Il écrit dans L’Illustration, entre les années 1890 et 1910. Il est l’auteur d’ouvrages historiques : Paris sous Louis XVI et Paris aujourd’hui (1900), Enquête sur l’antimilitarisme à Toulon et la désorganisation de la défense nationale (1906), La Guerre dans l’Ile-de-France, journal d’un bourgeois de Senlis (1916), La Vénérable Mère Javouhey, gloire de la France et de Senlis (1929), Vive l’Empereur, ou Comment en finir avec une République folle (1925). Il écrit et fait jouer des pièces de théâtre, comme Les polichinelles, pièce en quatre actes tirée du manuscrit de Henry Becque, publiée par L’Illustration en 1910. C’est lui qui introduit Albéric Cahuet à L’Illustration en 1908.
Date de décès non connue.
Date de décès non connue.
NOVUS (pseudonyme) Actif : 1890
Novus est un pseudonyme utilisé par le ou les auteurs de la rubrique hebdomadaire "Journal d’un homme nouveau", qui apparaît dans les colonnes de L’Illustration dans les années 1890.
Jean Paul Perrin
Jean Paul Perrin