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La plus vivante des encyclopédies universelles


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MADRASSI Lucien (04/07/1881-1956) Actif 1921-1946

Le peintre et illustrateur Lucien Madrassi est né à Paris, dans une famille d’origine italienne. Il a eu pour maîtres les peintres Collin et Gérôme, ce qui devait le conduire à exposer au Salon des artistes français. Portraitiste et aquafortiste, il participe à l’illustration d’oeuvres de Henri Béraud, d’Alphonse de Lamartine, de Valery Larbaud ou encore des frères Tharaud, de Henry de Montherlant et d’André Maurois. Plusieurs de ces ouvrages sont publiés par l’éditeur Lapina, avec des tirages limités à destination des bibliophiles. En 1930, il devient peintre de la marine. L’Illustration a fait appel à lui au moins à quatre reprises dont deux fois pour illustrer des numéros de Noël. On trouve sa signature dans les numéros des 5 février 1921 et 10 novembre 1928. Dans le n° de Noël 1931, il illustre le conte de Marcelle Tinayre, Un jour de bonheur. En 1946, l’hebdomadaire devenu France Illustration lui confie l’illustration d’un texte de Charles Petit, Perle précieuse. Conte de la vieille Chine, pour laquelle il réalise 7 compositions. Lucien Madrassi, décédé à Paris, a écrit plusieurs articles sur l’art dans la revue Rolet et dans Le Journal.

MAHLER P. Actif : 1887-1888

Le nom de P. Mahler figure dans le numéro du 28 mai 1887. Il donne une série de dessins gravés par Thiriat pour illustrer l’article de G. de Cherville sur "L’Exposition canine". Dans celui du 24 septembre 1887, on trouve une page de dessins sur « Les orangs-outangs du jardin d’acclimatation ». En mai 1888, dans le n°2.361, il se penche sur « L’exposition canine », avec une trentaine de dessins.

Dates de naissance et de décès non connues.

MAIRE André (28/09/1898-1984) Actif : 1931

Pavillon de l'Italie à l'exposition universelle de 1937 à Parix, dessin d'André Maire.
Pavillon de l'Italie à l'exposition universelle de 1937 à Parix, dessin d'André Maire.
André Maire, né à Paris, a d’abord appris les rudiments du métier auprès de son père qui était peintre en lettres. Parallèlement, il a été formé par André Devambez. L’influence de son beau père, Emile Bernard n’est pas non plus négligeable. André Maire a passé une partie de sa vie à voyager en Afrique et en Asie, posant parfois ses bagages pour enseigner, comme à Saïgon, de 1948 à 1955, période durant laquelle il donne des cours de dessin. André Maire est aussi un familier des grands salons. Outre Saïgon, un album publié en 1923, regroupant une quarantaine de bois, avec préface de son beau père, il a travaillé épisodiquement pour L’Illustration. Dans le numéro du 31 octobre 1931, on trouve six sépias illustrant un article de Raymond Lécuyer, "Sémur-en-Auxois".

MALATESTA (MALTESTE Henri Théodore) (20/10/1870-10/12/1920) Actif : 1890-1897

Henri Théodore Malteste, qui a opté pour le pseudonyme de Malatesta, est né à Paris. Il se fait très vite un nom avec ses caricatures et dessins humoristiques renvoyant au moyen-âge. Dans L’Illustration, sa signature apparaît au début des années 1890, avec "Les chiffonniers" dont il rédige le texte et signe les illustrations (20 et 27 février 1892). En 1893, il donne "Le singe avertisseur", conte gothique en vers (16 septembre). On lui doit "Comment Gringoire prit l’épée pour avoir sa franche lippée…Comment le susdit la quitta pour diner" (16 mars 1895). Signalons aussi "Comment on chassait…Comment on chassera", publié en 1897. Il a illustré des ouvrages de François Coppée, de Gustave Flaubert et des Contes en prose de Leconte de Lisle. Outre L’Illustration, il a donné des dessins à diverses publications (Le Monde illustré, La Caricature).

MALTESTE Louis (1862-1928) Actif : 1891-1905

Frère du précédent, Louis Malteste est un dessinateur et lithographe de formation, né à Chartres. Il s’est partagé entre la réalisation d’affiches publicitaires, l’illustration de livres et sa collaboration à L’Illustration, principalement entre 1891 et 1905. Le 17 octobre 1891, il illustre un article de Hacks sur "La grève des ouvriers de la verrerie noire". Un sujet bien différent de "La fabrication des confettis", publié le 23 mars 1895. Il donne aussi des croquis d’audience, lors du procès du scandale de Panama (21, 28 janvier 1893). Il a exposé au Salon des Cent en 1898 et à la Société nationale des Beaux-arts en 1902. On retrouve aussi sa signature dans diverses publications comme Le chat noir, Je sais tout ou Lectures pour tous. Son frère, Henri Théodore Malteste (1870-1920) s’est spécialisé, sous le pseudonyme de Malatesta, dans le dessin médiéval et humoristique (Voir sa notice ci-dessus).

MANTELET A. Actif : 1893

La signature de A. Mantelet apparaît dans le numéro du 3 juin 1893, dans lequel il donne une série de 7 dessins illustrant un article intitulé "À travers Chicago".

Dates de naissance et de décès non connues.

MARCHETTI Ludovic (10/05/1853-20/06/1909) Actif : 1882-1909

Peintre et illustrateur, né à Rome, Ludovic Marchetti s’est établi à Paris en 1875, après avoir fait des études artistiques sous la direction de Fortuny à l’académie Saint-Luc de Rome. Ses tableaux, exposés dans différents salons, à Paris, Berlin ou Munich, lui valent des distinctions, dont une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1889. Il rejoint L’Illustration en 1882, côtoyant les Clair-Guyot, De Haenen et Bayard. Selon Jean-Noël Marchandiau, il se « surpasse dans la reconstitution. Cet expert en l’art de composer et d’arranger une scène, toujours soucieux de documentation exacte, se laisse séduire par un genre pour lequel il possédait des dons rares : le dessin d’illustration ».
Il succèdera d’ailleurs, à la demande de Lucien Marc, à Emile Bayard, disparu en 1892, et il illustrera des romans. Dans le numéro de Noël 1894, il illustre un article intitulé En Russie. On retrouve ses dessins dans nombre de périodiques français (Le Figaro illustré, La revue des arts et lettres) et étrangers.

Ludovic Marchetti est décédé à Mériel.
Dessin de Marchetti pour illustrer le roman
Dessin de Marchetti pour illustrer le roman

MARIE Adrien (20/10/1848-1891) Actif : 1874-1891

Formé par Pils, aux Beaux-arts, et par Emile Bayard, dont il épousera la fille, Adrien Marie, né à Neuilly, a débuté par des croquis de l’actualité théâtrale et il a exposé aux Salons de 1866, 1881 et 1889. Grand voyageur, il a donné des dessins à The Graphic et il également exposé à Londres. Il débute sa collaboration à L’Illustration en 1874. Dans le numéro de Noël 1882, il illustre un conte de Noël, La pierre qui tourne. Il donne également trois illustrations en couleur : "Dans les rues de Londres", "L’hiver à Paris" et "Naissance de Victor Hugo". En 1891, il succombe à Cadix, des suites d’une maladie qu’il avait contractée à l’occasion d’un reportage réalisé au Soudan sur la mission Brosselard – Faidherbe. Lorsque L’Illustration avait souhaité adjoindre un dessinateur et un écrivain à la mission qui se rendait au Haut-Niger, Adrien Marie s’était porté volontaire. Parti en octobre 1890, il avait rempli sa mission, rapportant de nombreux croquis, dessins, aquarelles.

Dans les colonnes de l’hebdomadaire daté du 9 mai 1891, on loue « le beau talent d’Adrien Marie », « son crayon si fin (et) ses compositions faites de charme et de délicatesse ». Avec Louis Bringau, assassiné à Fès en 1925, alors qu’il photographiait un groupe, il fait partie des collaborateurs de L’Illustration « morts en service ». Bien que la responsabilité du journal ne fût pas engagé, Lucien Marc réussit à convaincre les membres de l’Assemblée générale des actionnaires de L’Illustration, qu’il était de son devoir de faire verser aux deux enfants Marie, mineurs et sans ressources, une rente mensuelle de 150 francs, jusqu’à leur majorité. Dans le numéro du 24 octobre 1891, on annonce, en ces termes, une « Vente Adrien Marie » : « La fin si tristement prématurée de notre collaborateur et ami est présente encore à la mémoire de tous ceux qui avaient pu apprécier l’artiste de talent et l’homme de cœur. Voilà six mois bientôt que, au retour de ce long voyage sur la côte occidentale d’Afrique (…), notre malheureux ami affaibli par les fièvres, anémié par le climat meurtrier des régions qu’il venait de traverser (…) mourut à Cadix. Il laissait hélas une veuve et deux petits enfants (…). Le vendredi 30 octobre, vont se vendre à l’Hôtel Drouot, les objets d’art, les curiosités, les tableaux anciens et modernes, les costumes, les armes qui garnissaient son atelier. Nous ne doutons pas que l’empressement des amis d’Adrien Marie ainsi que des amateurs ne soit égal à celui qu’ils ont montré lors de la première vente. Tous voudront garder un souvenir de l’excellent artiste qui fut un collectionneur plein de goût et ils ne trouveront pas souvent une meilleure occasion de faire tout à la fois une bonne affaire et une bonne oeuvre ». Ultime hommage au peintre, dans le numéro de Noël 1891, un de ses tableaux, Un cas grave, sera reproduit en hors texte.

Enfin, à titre posthume, L’Illustration publiera les 17, 24 septembre, 1er, 8, 15, 22, 29 octobre, 5,12,19 et 26 novembre 1892 une série d’aquarelles qu’Adrien Marie avait achevées à son retour d’Afrique ("La vie noire, un voyage d’exploration au Soudan français", par Félix Dubois, illustrations d’après nature d’Adrien Marie) : « Un écrivain et un peintre, Félix Dubois et Adrien Marie, (….) partirent au mois de décembre 1890, avec une expédition dirigée par le capitaine Bosselard-Faidherbe et qui avait pour objectif la partie du Soudan qui avoisine les sources du Niger (…). La mission était périlleuse. Nos deux courageux collaborateurs, terrassés par la fièvre, étaient mourants lorsqu’ils revinrent à la côte. Adrien Marie expirait en débarquant à cadix. Il rapportait d’innombrables croquis et une série de magnifiques aquarelles entièrement terminées. Nous avons tenu à rendre un pieux hommage à la mémoire de notre cher artiste en appelant à notre aide toutes les ressources de la chromotypographie moderne pour reproduire fidèlement ses aquarelles et en conservant à ses dessins, même inachevés, leur aspect en même temps que leur caractère de scrupuleuse exactitude ».

MARS (BONVOISIN Maurice, dit) (1849-1912) Actif : 1886-1893

Né à Verviers, en Belgique, Maurice Bonvoisin est un aquarelliste et humoriste qui a débuté au Journal amusant en 1873. Grand voyageur, il a expédié de très nombreux dessins, aussi bien à La vie parisienne, au Daily Graphic, qu’au Journal amusant, au Monde Illustré et à L’Illustration dans les années 1886-1893. Dans la nécrologie que lui consacre l’hebdomadaire (6 avril 1912), il est décrit comme « un fort aimable homme, très mondain, (…) dessinateur au talent spirituel de qui les fantaisies ont fait prime pendant de longues années ». On évoque aussi « sa collaboration pleine de verve ». Ses thèmes de prédilection étaient notamment les champs de course, la vie des élégantes, les plages et les expositions diverses.

Dans le numéro du 22 mars 1888, on trouve 6 dessins de lui, gravés par Michelet et accompagnés d’un texte de sa main, sur le thème « Réveillon mondain ». Un thème qu’il reprendra dans un autre article publié le 22 décembre 1888. En février 1887, il est l’envoyé spécial de L’illustration en Allemagne, chargé de couvrir les élections. Il rédige un important article sur la question dans le numéro du 5 mars, accompagné de 7 dessins. Dans le numéro de Noël de la même année, il illustre "La saint-Nicolas". L’art de vivre ne le laisse pas indifférent. En témoigne "Comment on se baigne ?" (4 et 11 juillet 1891). A nouveau, on fait appel à lui pour le numéro de Noël 1891 pour un article sur "Le jour de l’an", rédigé par Hacks, et pour lequel il donne huit dessins. A propos de son art, L’Illustration écrit : « Il continua Cham et surtout Grévin. Il avait attrapé un sémillant type de femme, interprétation un peu conventionnelle mais aimable des baigneuses de Trouville et de Deauville, des habituées de « l’hippique », des belles oisives de la Riviera, inévitablement flanquées de gandins désoeuvrés et pas très spirituels en leurs propos, recueillis ou imaginés par l’artiste. Et l’on ne parcourait jamais sans un sourire une page de Mars », conclut-on.

MARTY André Edouard (16/04/1882-1974) Actif : 1940

André Edouard Marty est un peintre et graveur, né à Paris. Il est entré à l’école des Beaux-arts où il a été formé par Fernand Cormon, « le peintre de la préhistoire ». Il s’est fait connaître d’abord en exposant ses œuvres au Salon de la Société des artistes décorateurs, ainsi qu’au Salon des Humoristes. Tout en illustrant des textes littéraires et poétiques, ainsi que des contes (Daudet, Diderot, La Fontaine, l’abbé Prévost ou Pierre Louÿs), il collabore à Comoedia Illustré, à Vogue, au Harper’s Bazar, à Fémina et, occasionnellement, à L’Illustration. C’est ainsi qu’en 1940, il donne une série d’une dizaine de dessins pour accompagner un texte de Paul Wenz, Les sandales, publié dans le numéro de Noël (n°5.100) : « Le plus français des illustrateurs par le goût, la distinction et l’esprit, A-E Marty, nous apporte son enchantante fantaisie, en suivant les rêveries pittoresques d’un conte oriental », lit-on dans le sommaire. On lui doit aussi des affiches, notamment pour la troupe des ballets Russes de Diaghilev.

MATIGNON Albert Actif : 1905-1928

Dessinateur, il travaille pour L’Illustration entre 1905 et 1928. Il fait partie des illustrateurs de la Grande Guerre.

Dates de naissance et de décès non connues.

MAUROU Paul (25/07/1848-1931)

Paul Maurou, né à Avignon, a été formé par d’Anelle. Il a exposé au Salon des artistes français, entre 1873 et 1924 et il a été un des fondateurs de la Société des artistes lithographes français, en 1882. En 1892, il a décroché la médaille d’honneur du salon et il a été membre du Jury de l’exposition universelle de 1900. Il a donné des dessins à L’Illustration ainsi qu’à son concurrent, Le Monde illustré. Paul Maurou qui était à la fois artiste graveur et lithographe a enseigné à l’Ecole nationale des Beaux-Arts. Titulaire de la Légion d’honneur, il est décédé à Paris.

MEHEUT Mathurin (21/05/1882-22/02/1958) Actif : 1914-1930

Né à Lamballe, Mathurin Méheut a été formé d’abord aux Beaux-arts de Rennes. Il allie les talents de peintre, de dessinateur, de graveur mais aussi de décorateur et de céramiste. Dans un article signé par Gustave Babin (L’Illustration, 20 décembre 1913), consacrée à une exposition de ses tableaux au pavillon de Marsan, il est présenté comme « le peintre de la vie sous-marine » : « M. Mathurin Méheut n’était connu jusqu’à présent que d’un petit nombre. Si deux recueils de documents d’art, L’Encyclopédie de la plante et Les études d’animaux l’avaient placé très haut dans l’estime des maîtres décorateurs, tels que M. Eugène Grasset ; si quelques-uns de ses bois l’avaient imposé à l’attention et à la sympathie des amateurs de belles gravures, il demeurait à peu près ignoré du grand public qui n’a guère le loisir, ni le goût de se lancer, aux salons annuels, à la recherche de l’original et de l’inédit. Désormais, quand sera close l’exposition (…) au Pavillon de Marsan, son nom, hier obscur, sera écrit en bonne place dans la mémoire de quiconque s’intéresse, peu ou prou, au mouvement d’art contemporain ». L’article était accompagné de six reproductions hors texte en couleur, contrecollées ("Etudes de crabes", "Laminaires", "Anémones de mer").

Si la Bretagne lui a inspiré nombre d’aquarelles, il a été aussi un des « peintres de la grande guerre » qui ont fait les belles heures et les belles pages en couleur de L’Illustration : « Méheut, évocateur précis de la faune et de la flore marines devait retrouver dans les combattants du Bois de la Gruerie la ténacité farouche des marins – paysans de Roscoff ». Il collabore d’ailleurs avec André Devambez à un album intitulé Croquis de guerre publié en 1918. Après la guerre, il devient peintre officiel de la marine et accède aux honneurs. La Société nationale des Beaux-arts et la Société des artistes décorateurs font de lui un sociétaire. En 1925, il expose aux Arts décoratifs, tout comme à l’Exposition coloniale de 1931. Il collabore aussi à la réalisation d’affiches dans les années 1920-1930 et plusieurs paquebots lancés à cette époque lui doivent leur décoration.

Même si la Bretagne tient une part importante dans les illustrations qu’il donne à plusieurs livres, il illustre aussi de nombreux romans d’auteurs aussi divers qu’Alphonse de Châteaubriant (La Brière), Colette, Roland Dorgelès (Les croix de bois), Maurice Genevoix (Raboliot) ou Pierre Loti. René Baschet lui confie aussi la réalisation de plusieurs illustrations pour ses suppléments de La petite Illustration : Le dieu noir d’Isabelle Sandy (1929) et L’homme de la Pallud (1931). Mathurin Méheut, auquel la ville de Lamballe a dédié un musée, est décédé à Paris.

MERCIER Jean-Adrien (12/08/1899-14/05/1995)

Jean-Adrien Mercier, né à Angers, a d’abord été initié à la peinture par son père qui était peintre verrier. Il a suivi des cours à l’Ecole des Beaux arts d’Angers, avant de poursuivre sa formation à l’Ecole nationale des Arts décoratifs de Paris, au début des années 1920. Parmi ses maîtres, figure Charles-Paul Renouard, qui a lui aussi collaboré à L’Illustration. En même temps, il s’initie à la gravure sur bois en fréquentant l’école Estienne. Jean-Adrien Mercier s’illustre aussi dans les domaines des affiches pour le cinéma et des dessins publicitaires. Ses œuvres sont régulièrement exposées dans les grands salons. La presse a également fait appel à lui, notamment L’Illustration et Images de France (l’ancien Plaisir de France, dont le titre jugé trop « futile » avait été changé en 1939 en Images de France, pour cause de guerre).

MILLOT Adolphe (1857-1921)

A la fois peintre, dessinateur et lithographe, spécialisé dans les animaux, Adolphe Millot, né à Paris, a exposé au Salon des artistes français. Il a collaboré à L’Illustration dans les années 1890-1900.

MONTASSIER Henri (1880-1946)

Henri Montassier, né à Courlon dans l’Yonne, est un collaborateur occasionnel de L’Illustration. Formé par le peintre Luc-Olivier Merson, il a exposé ses toiles au Salon des artistes français, après avoir travaillé pendant plusieurs années en Afrique du nord. Il a aussi participé à l’illustration de plusieurs ouvrages, de Beaumarchais à Stendhal. Tout en donnant des compositions à L’Illustration, Henri Montassier a collaboré à des journaux satiriques (Le rire) ou humoristiques (Le sourire, Pages folles).
Il est décédé le 7 juin 1946 à Paris.

MONTBARD Georges (02/08/1841-05/08/1905) Actif : 1884-1893

Georges Montbard, Charles-Auguste de Loye pour l’état civil, est un graveur et dessinateur né à Paris. Il expose au Salon de 1877 et collabore à diverses publications dont La chronique illustrée, Le Journal pour rire et L’Illustration dans les années 1880. En 1892, il publie un article intitulé A Tanger, illustré par ses soins (5 et 12 mars). Dans ce dernier numéro, il conte La légende de Saint Piano, accompagnée de 15 dessins. On lui doit aussi "L’affaire de Panama, arrestation de M. Cornelius" Herz (28 janvier 1893).

MOREL Charles (1861-1908) Actif : 1892

Charles Morel est un peintre et dessinateur, qui a été l’élève d’Edouard Detaille. Il a collaboré à L’Illustration en 1892, en illustrant un article signé Fixe sur "Les régiments mixtes aux manœuvres, carnets d’un territorial" (17 et 24 septembre 1892). Le 15 octobre, il donne 4 dessins sur "Les manœuvres du service de santé".

MOSSA Gustave Adolf (15/10/1844-02/12/1926) Actif : 1912-1924

Peintre et aquarelliste, né à Santa-Fé-de Bogota, Mossa s’est installé très tôt à Nice. Il y suit les cours de l’école de dessins, avant de gagner Paris où il fréquente l’école des Beaux arts. Picot et Cabanel sont deux de ses maîtres. Entre Barbizon et la capitale, il participe à la vie intellectuelle et artistique mais il échoue à plusieurs reprises au grand prix de Rome. Faute de pouvoir s’imposer à Paris, il regagne Nice où il connaît le succès. Décorateur, architecte, peintre officiel du carnaval, il enseigne aussi le dessin et il y sera nommé conservateur du musée des Beaux-Arts.

Véritable « stakhanoviste » de l’aquarelle, il parcourt le pays et l’arrière pays niçois pour en réaliser plus de 7.000 entre 1863 et 1926. On lui doit aussi toute une série de croquis à l’encre. L’ensemble constitue aujourd’hui un inventaire incomparable des paysages de la région niçoise durant ces six décennies. Il a donné plusieurs compositions à L’Illustration entre 1912 et 1924, dont la couverture du numéro spécial du 4 octobre 1924 "Automobile et tourisme". Alexis Mossa était le père du peintre symboliste niçois Gustave-Adolphe Mossa (1883-1971) avec lequel il a beaucoup travaillé, « partageant les mêmes émotions artistiques et multipliant des expérimentations novatrice ».

MUCHA Alphonse (Alfons) (24/07/1860-14/07/1939) Actif : 1896

Mucha est né à Ivancice, en Moravie. Il a d’abord étudié à Prague et à Munich, avant de s’installer à Paris. Il y suit les cours de Laurens, de Boulanger et de Lefebvre, tout en donnant ses premiers dessins à des journaux comme Le Petit Parisien illustré. Il expose au Salon des artistes français et décroche une médaille d’argent en 1900. Il travaille aussi pour l’éditeur Bourrelier. Il devient, sous l’influence de Grasset, un des promoteurs de L’Art nouveau ou Modern Style.
On lui doit la fameuse couverture du numéro de Noël 1896 de L’Illustration, tant recherchée aujourd’hui. On trouve à l’intérieur de ce numéro deux illustrations de Mucha. La popularité du « style Mucha » repose sur la maîtrise du dessin et du décor. Un des éléments d’explication de son succès fulgurant auprès du public réside sans doute dans le fait qu’il a été le créateur exclusif des affiches Art nouveau de Sarah Bernhardt. Ses détracteurs ont parfois qualifié son art de « style nouille ». D’autres revues telles que Le Monde illustré, Le Monde moderne, La Plume, Le Figaro illustré ou L’estampe moderne ont aussi bénéficié de sa collaboration. Mucha est décédé à Prague, alors annexé au Reich allemand.

A consulter : Alfons Mucha, Expositions Musée Fabre, Montpellier (20 juin – 20 septembre 2009) publié sous la direction de Agnès Husslein, Jean-Louis Guillemin, Michel Hilaire et Christiane Lange (371 p, illustrations noir et blanc et couleur, bibliographie, éditions Somogy, 2009).

Jean Paul Perrin