JANET-LANGE (JANET Ange-Louis, dit) (26/11/1816-1872) Actif : 1843-1872
Né à Paris, Janet-Lange figure parmi les tout premiers collaborateurs de L’Illustration où l’on trouve sa signature dès 1843 et jusqu’à son décès en 1872. Il en a été un des principaux contributeurs avec Henri Valentin. Formé à l’école de Dominique Ingres et d’Horace Vernet, il est à la fois peintre et dessinateur, tout en donnant dans la lithographie, sans pour autant s’interdire la caricature. Dès 1836, à seulement vingt ans, il fait ses débuts au Salon. Il a collaboré à de nombreux ouvrages sur des thèmes aussi variés que l’illustration de mode, les scènes et costumes militaires. Son talent dans l’art de représenter des scènes de batailles en Italie ou en Crimée lui vaut d’être chargé par le Maréchal Soult, ministre de la guerre, de peindre des projets d’uniformes pour les soldats français. Janet-Lange a également collaboré à d’autres publications illustrées, telles que La mode ou Le tour du monde. Quant à ses caricatures, elles ont trouvé place dans le Journal pour rire ou dans le Journal amusant.
Il est décédé en novembre 1872 à Paris.
Il est décédé en novembre 1872 à Paris.
JARACH Paul (né le 02/01/1888) Actif : 1942
Paul Jarach, qui signe parfois Paul Chambry, est un dessinateur né à Lyon. Il se partage longtemps entre le dessin publicitaire, la mode et l’illustration de livres. Un de ses premiers livres illustrés est L’amour fessé en 1916, pour lequel il réalise 25 dessins. Suivront des ouvrages d’auteurs connus ( Lamartine, l’abbé Prévost, Kipling) ou aujourd’hui bien oubliés ( Jean Variot, Henri Malo). Il collabore à diverses publications comme Lectures pour tous, la Vie parisienne, après avoir donn ses premiers dessins à L’Assiette au beurre. C’est seulement en 1941 qu’il signe systématiquement sous son véritable nom. Sa collaboration à L’Illustration a été occasionnelle, avec 7 dessins pour un article d’Olivier Quéant intitulé "Pour un code de la foule en métro", publié le 17 octobre 1942.
Date de décès non connue.
Date de décès non connue.
JAULMES Gustave Louis (1873-1959) Actif : 1927
Gustave Jaulmes, né à Lausanne, a suivi des études d’architecte et décorateur. Familier des Salons artistiques parisiens, il a notamment présenté ses toiles et ses décors au Salon national des Beaux-Arts et au Salon des Indépendants. Gustave Jaulmes est un artiste éclectique, entre les fresques du palais de Chaillot, l’illustration de livres et la réalisation de projets de tapisseries. En 1927, il a participé à la réalisation du numéro de Noël de L’Illustration.
JAZET P. Actif : 1887
P. Jazet a signé dans L’Illustration un dessin gravé par Tilly, intitulé « Les brimades au régiment : le passage à la couverte ».
JEANNIOT Georges (1848-1934) Actif : 1900-1920
Georges Jeanniot est peintre et graveur. Son père était directeur de l’école des Beaux Arts de Dijon. Malgré son attrait pour les arts, il commence par embrasser la carrière militaire, en prenant part activement à la guerre de 1870. Il en rapportera des notes et des croquis. Il en tirera une grande toile de bataille qui obtiendra un grand succès au Salon, lors de sa toute première exposition. Grâce à un article de Guy de Maupassant qui louait l’œuvre du capitaine de chasseurs à pied, le nom de Jeanniot devient connu des milieux artistiques. Après avoir quitté définitivement l’armée, il se consacre totalement à l’art. Tout en peignant des toiles, il ne renonce pas pour autant au crayon. Il illustre des éditions bibliophiliques des oeuvres de Victor Hugo, de Guy de Maupassant ou d’Edmond de Goncourt. Georges Jeanniot, qui était un ami de Manet, de Puvis de Chavannes et de Forain, avait « un coup de crayon précis et nerveux qui l’apparentait à nos plus grands illustrateurs », écrit L’Illustration du 13 janvier 1934. En dehors de L’Illustration, il a collaboré à la Revue illustrée de Ludovic et René Baschet.
JANKOVSKI E. Actif 1889 – 1904
On sait peu de choses sur Jankovski hormis que sa collaboration à L’Illustration dura de 1889 à 1904, jusqu’à l’arrivée de René Baschet à la direction. Il a notamment donné à L’Illustration une série de 5 dessins sur le thème des patineurs au bois de Boulogne (3 janvier 1891) et une autre sur les jeux populaires du 14 juillet (18 juillet 1891). En 1889, il illustre "La fête franco-russe à l’Opéra" ((23 mars). En 1890, la Russie l’inspire encore avec "La Paque russe à Paris : la cérémonie de la rue Daru" (19 avril). Le numéro de Noël 1891 comporte en hors texte couleur un de ses tableaux, "Retour du bal".
Dates de naissance et de décès non connues.
Dates de naissance et de décès non connues.
JOB (ONFROY de BREVILLE Jacques, dit) (25/11/1851-15/09/1931) Actif : 1895
Bien connu pour ses œuvres à thème militaire exposées aux Salons des artistes français, Jacques Marie Gaston Onfroy de Breville, alias Job, est né à Bar-le-Duc. Après avoir achevé ses études au collège Stanislas, face au refus de son père de le laisser entrer à l’Ecole des Beaux-Arts, il s’engage dans l’Armée. Il n’en reviendra qu’en 1882. C’est sans doute cet épisode qui explique quelques uns des traits qui marqueront son œuvre de leur empreinte: patriotisme, chauvinisme et attrait prononcé pour la chose militaire. Il finit par intégrer l’école des Beaux-arts et, dès 1886, il expose au Salon des artistes français, sous le pseudonyme de Bréville. Il s’agit principalement d’œuvres à thème militaire. Devant l’accueil plus que tiède que lui réserve la critique, il s’oriente vers le dessin et donne ses premières caricatures à La caricature et à La Lune. Il dessine par ailleurs pour L’Illustration, ainsi que pour Le Figaro Illustré, le Gil Blas ou encore la Vie Parisienne.
On lui doit par ailleurs de nombreux dessins humoristiques ainsi que des affiches. Job est passé à la postérité grâce à ses illustrations pour les livres d’enfants, avec de grandes compositions en couleur qui attisent le culte des héros de la nation, au moment où le pays s’oriente vers La revanche. Son sens du détail l’incite à reproduire les uniformes avec la plus extrême précision. Un souci que l’on retrouve poussé à son paroxysme avec son Epopée du costume militaire français. La signature de Job figure dans le numéro de L’Illustration de Noël 1895, avec "La lance dans l’armée allemande". En dehors de Murat, du Grand Napoléon des petits enfants, de Louis XI, de Napoléon et de Bonaparte, ses livres les plus connus, il a aussi illustré la vie de Georges Washington, ce qui lui a assuré une notoriété relative outre Atlantique. Job, décoré de la Légion d’honneur est décédé à l’Aigle.
On lui doit par ailleurs de nombreux dessins humoristiques ainsi que des affiches. Job est passé à la postérité grâce à ses illustrations pour les livres d’enfants, avec de grandes compositions en couleur qui attisent le culte des héros de la nation, au moment où le pays s’oriente vers La revanche. Son sens du détail l’incite à reproduire les uniformes avec la plus extrême précision. Un souci que l’on retrouve poussé à son paroxysme avec son Epopée du costume militaire français. La signature de Job figure dans le numéro de L’Illustration de Noël 1895, avec "La lance dans l’armée allemande". En dehors de Murat, du Grand Napoléon des petits enfants, de Louis XI, de Napoléon et de Bonaparte, ses livres les plus connus, il a aussi illustré la vie de Georges Washington, ce qui lui a assuré une notoriété relative outre Atlantique. Job, décoré de la Légion d’honneur est décédé à l’Aigle.
JONAS Lucien-Hector (11/04/1880-20/09/1947) Actif : 1910-1943
De Lucien Jonas, peintre, dessinateur et graveur, né à Anzin, les amateurs de L’Illustration ont souvent retenu ses dessins de guerre et ses portraits de généraux publiés entre 1914 et 1918. Une période certes prépondérante pour son activité, mais qui ne doit pas faire oublier que ce peintre, dessinateur et graveur, entra en 1899 à l’Ecole des Beaux Arts de Paris, deux ans avant de devenir sociétaire des Artistes français. Il fut l’élève de Bonnat, d’Harpignies et de Meissonnier. On ne s’étonnera pas que nombre de ses toiles aient eu pour thème le travail des mineurs de son Nord natal (Les hauts-fourneaux, Le Bessemer, Les mineurs sortant de la fosse ou Le brouetteur de coke) : « Zola, vers 1880, a tenté de le dépeindre dans Germinal, non sans brutalité. M. Lucien Jonas l’a fait avec amour et allant au-delà de l’aspect extérieur des choses, il a atteint en plus d’un cas l’âme même des humbles qui vivent dans cette fuligineuse atmosphère », écrit André de Poncheville (L’Illustration du 21 avril 1923).
En 1905, il est second Grand prix de Rome. Guidé par Harpignies et Maignan, il obtient sa toute première récompense au Salon de 1905. En 1907, il est placé « hors concours » et se voit attribuer une bourse de voyage. Dans le Dictionnaire des contemporains (Tome I, édition de 1939), G.-J. Gros lui rend ainsi hommage : « Maître d’un beau métier, il alliait à ses dons de dessinateur et de peintre pour qui la composition n’avait plus de secret, ceux d’un observateur (…).Son art direct au service d’une noble cause plaide presque toujours pour une humanité souffrante et digne de pitié. Le « pays noir », cette terres de mine où l’artiste passa son enfance, marque très fortement son œuvre, surtout à ses débuts (…). Peintures prolétariennes, d’un accent mâle et profond, qui chante, sans inutile noirceur, sans outrance et sans démagogie, le peuple des travailleurs ».
Sa collaboration à L’Illustration, qui avait débuté en 1910, devait durer jusqu’en 1942. Dès la 2ème année de la Grande guerre, il fut agrée « Peintre militaire attaché au Musée de l’armée ». C’est ce qui lui vaut de parcourir le front, d’où il rapporta de nombreuses scènes, et de brosser les portraits des grands chefs étrangers (French en 1915, Pershing en 1917) ou français (Foch en généralissime en 1918). On estime entre 7 et 800 le nombre de panneaux à l’huile qu’il réalisa, et auxquels il faut ajouter au moins 4.000 dessins qui ont été reproduits, notamment, par L’Illustration, les Annales ou Lectures pour tous : « Il a été partout, des Vosges à la mer, fixant les aspects des tranchées bombardées et les ruines de l’arrière, esquissant ces crânes figures de soldats français, ces Britanniques au visage d’une rouge cuit, ces prisonniers allemands gris comme leur uniforme (…). Par là, il demeurera un vivant chroniqueur des « années terribles ».
En 1916, c’est au tour de la Marine de le nommer « peintre officiel ». Parfaitement dans l’air du temps, ses estampes populaires, répandues par la presse dans les communes de France, lui vaudront une notoriété certaine : « Debout les morts », « Rêve de soldat blessé », « La Marseillaise de Strasbourg » ou « La dernière lettre » sont quelques unes des plus connues. La guerre achevée, il poursuivit sa carrière à L’Illustration, tout en devenant « Peintre de l’Air » en juillet 1932. On retrouve évidemment nombre de ses œuvres dans L’Album de la Guerre 1914-1919, dont la première édition sort des presses de la rue Saint-Georges en 1922. Deux ans plus tôt, la Librairie Schwarz avait déjà fait appel à lui pour illustrer les trois volumes de La guerre racontée par nos généraux. Il y illustre aussi « un autre Jonas, mondain (...) qui sait nous conter l’anecdote du jour, nous représenter les mœurs du temps, l’heure du thé et celle du bridge », note André de Poncheville qui avoue aussi ne pas aimer « le Jonas des déguisements galants et grotesques, à la Watteau ou à la Molière ».
On lui doit aussi la création de billets pour la Banque de France et la réalisation de décors pour l’exposition universelle de 1937. Lucien Jonas était très attaché à sa région natale et à la ville de Valenciennes mais on regrettera qu’une grande partie de ses oeuvres valenciennoises aient été détruites lors des bombardements de la ville en mai juin 1940. En 1942, il illustre de 17 dessins, dont 8 en couleur, un article de Robert Chénevier, "Les chaussures à semelle de bois : leur fabrication, le réapprovisionnement" (13 juin). Son ultime contribution à L’Illustration figure dans le numéro du 28 août 1943, avec une série d’une dizaine de gouaches, dont quatre reproduites en couleur, pour illustrer un article de F. Delarozière consacré à "L’usine à gaz moderne". Lucien Jonas, qui avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1929 est décédé à Paris. Son épouse, Suzanne Jonas (1885-1928) était graveur sur cuivre.
Jean Paul Perrin
En 1905, il est second Grand prix de Rome. Guidé par Harpignies et Maignan, il obtient sa toute première récompense au Salon de 1905. En 1907, il est placé « hors concours » et se voit attribuer une bourse de voyage. Dans le Dictionnaire des contemporains (Tome I, édition de 1939), G.-J. Gros lui rend ainsi hommage : « Maître d’un beau métier, il alliait à ses dons de dessinateur et de peintre pour qui la composition n’avait plus de secret, ceux d’un observateur (…).Son art direct au service d’une noble cause plaide presque toujours pour une humanité souffrante et digne de pitié. Le « pays noir », cette terres de mine où l’artiste passa son enfance, marque très fortement son œuvre, surtout à ses débuts (…). Peintures prolétariennes, d’un accent mâle et profond, qui chante, sans inutile noirceur, sans outrance et sans démagogie, le peuple des travailleurs ».
Sa collaboration à L’Illustration, qui avait débuté en 1910, devait durer jusqu’en 1942. Dès la 2ème année de la Grande guerre, il fut agrée « Peintre militaire attaché au Musée de l’armée ». C’est ce qui lui vaut de parcourir le front, d’où il rapporta de nombreuses scènes, et de brosser les portraits des grands chefs étrangers (French en 1915, Pershing en 1917) ou français (Foch en généralissime en 1918). On estime entre 7 et 800 le nombre de panneaux à l’huile qu’il réalisa, et auxquels il faut ajouter au moins 4.000 dessins qui ont été reproduits, notamment, par L’Illustration, les Annales ou Lectures pour tous : « Il a été partout, des Vosges à la mer, fixant les aspects des tranchées bombardées et les ruines de l’arrière, esquissant ces crânes figures de soldats français, ces Britanniques au visage d’une rouge cuit, ces prisonniers allemands gris comme leur uniforme (…). Par là, il demeurera un vivant chroniqueur des « années terribles ».
En 1916, c’est au tour de la Marine de le nommer « peintre officiel ». Parfaitement dans l’air du temps, ses estampes populaires, répandues par la presse dans les communes de France, lui vaudront une notoriété certaine : « Debout les morts », « Rêve de soldat blessé », « La Marseillaise de Strasbourg » ou « La dernière lettre » sont quelques unes des plus connues. La guerre achevée, il poursuivit sa carrière à L’Illustration, tout en devenant « Peintre de l’Air » en juillet 1932. On retrouve évidemment nombre de ses œuvres dans L’Album de la Guerre 1914-1919, dont la première édition sort des presses de la rue Saint-Georges en 1922. Deux ans plus tôt, la Librairie Schwarz avait déjà fait appel à lui pour illustrer les trois volumes de La guerre racontée par nos généraux. Il y illustre aussi « un autre Jonas, mondain (...) qui sait nous conter l’anecdote du jour, nous représenter les mœurs du temps, l’heure du thé et celle du bridge », note André de Poncheville qui avoue aussi ne pas aimer « le Jonas des déguisements galants et grotesques, à la Watteau ou à la Molière ».
On lui doit aussi la création de billets pour la Banque de France et la réalisation de décors pour l’exposition universelle de 1937. Lucien Jonas était très attaché à sa région natale et à la ville de Valenciennes mais on regrettera qu’une grande partie de ses oeuvres valenciennoises aient été détruites lors des bombardements de la ville en mai juin 1940. En 1942, il illustre de 17 dessins, dont 8 en couleur, un article de Robert Chénevier, "Les chaussures à semelle de bois : leur fabrication, le réapprovisionnement" (13 juin). Son ultime contribution à L’Illustration figure dans le numéro du 28 août 1943, avec une série d’une dizaine de gouaches, dont quatre reproduites en couleur, pour illustrer un article de F. Delarozière consacré à "L’usine à gaz moderne". Lucien Jonas, qui avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1929 est décédé à Paris. Son épouse, Suzanne Jonas (1885-1928) était graveur sur cuivre.
Jean Paul Perrin
Propagande anti-allemand, dessin de Jonas, 1914.