GAILDREAU Jules (1816-1898) Actif 1855-1884
Jules Gaildreau, peintre et dessinateur né à Paris a exposé au Salon de 1848 à 1857. On retrouve ses dessins dans L’Illustration entre 1855 et 1882. Il reproduit le nouveau kiosque lumineux, « élégant pavillon octogone » destiné à remplacer les baraques en bois des marchands de journaux, publiée dans le numéro du 29 août 1857. Dans celui du 30 juillet 1864, il fait découvrir aux lecteurs la nouvelle presse mécanique Alauzet. On lui doit aussi des vues de Paris sous la Commune.
GALLAND André (1886-1965) Actif : 1919-1944
Fils d’un fabriquant de draps, André Galland est né à Sedan. Elève aux Arts décoratifs et aux Beaux arts de Paris, il choisit de se tourner vers la presse. C’est Paul Renouard, entré à L’Illustration depuis 1880, qui lui servira de mentor en faisant de lui un « croquiste reporter » capable de saisir en un clin d’œil avec son crayon une scène animée. Il appliquera les conseil de Delacroix : « Soyez capable de dessiner un couvreur, dans le temps qu’il tombe du toit ». Il fait ses premières armées dans l’illustration de livres pour la jeunesse et de romans populaires vendus par fascicules. Il collabore ensuite à des revues telles que Fillette, L’Epatant ou L'Intrépide. C’est en 1919 qu’il rejoint L’Illustration où il restera jusqu’en août 1944. Malgré la suprématie de la photo, André Galland comme José Simont ou Sabattier parvient à imposer son style inimitable et à surpasser par ses compositions vivantes la photo.
L’avantage du dessin se fera également sentir au moment de l’Exode en 1940, le dessinateur pouvant être, au moins par l’esprit, là où le photographe n’est pas. C’est ce qui explique que dans les numéros des éditions de Bordeaux et de Clermont-Ferrand, entre juin et septembre 1940, la part du dessin, avec les œuvres de Galland et de Simont, est souvent supérieure à celle de la photo. Le Petit Journal, Le Matiin ou le Charivari ont aussi hébergé ses dessins.
André Galland tâte de la publicité en créant des affiches pour la Loterie nationale en 1933, puis pour la SNCF et pour la Légion française en 1942. Il avait, par ailleurs, mis son talent au service des Républicains nationaux, lors des campagnes électorales de 1927 et 1928. Sous l’Occupation, tout en continuant à collaborer activement à L’Illustration, qu’il avait suivie à Bordeaux et à Clermont-Ferrand, il réalise des affiches pour le gouvernement de Vichy. Parmi ses derniers travaux donnés à L’Illustration, figurent "Fin de semaine 1942" (5 dessins, 31 octobre 1942), 15 dessins illustrant l’article de Paul-Emile Cadilhac, "A la frontière suisse : n’avez-vous rien à déclarer ?" (13 février 1943) et 13 autres dessins sur "La lutte contre le marché noir dans le Lyonnais" (27 février 1943). Son nom apparaît pour la dernière fois avec une série de 4 dessins reconstituant "L’affaire Petiot" (8/15 avril 1944).
A la libération, on retrouve son coup de crayon dans les colonnes de La Résistance, de Carrefour ou de Détective. Il réalise aussi des centaines de croquis d’audiences, lors des grands procès d’après guerre, pour le compte du Parisien Libéré. C’est lui, notamment, qui suit le procès du maréchal Pétain. La télévision s’enorgueillit même d’avoir utilisé ses croquis. André Galland revient ensuite à ses premières amours : la bande dessinée et l’illustration de romans. Pour Libération et pour le Parisien Libéré, il mettra en bandes dessinées Vidocq et Rocambole, dans les années 1948 – 1950. On retrouve sa signature dans le Journal de Tintin. Pour défendre les droits des dessinateurs, il fut dès 1947 un des cofondateurs de l’Union des artistes et dessinateurs français qu’il présida jusqu’à sa mort. André Galland est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1933.
L’avantage du dessin se fera également sentir au moment de l’Exode en 1940, le dessinateur pouvant être, au moins par l’esprit, là où le photographe n’est pas. C’est ce qui explique que dans les numéros des éditions de Bordeaux et de Clermont-Ferrand, entre juin et septembre 1940, la part du dessin, avec les œuvres de Galland et de Simont, est souvent supérieure à celle de la photo. Le Petit Journal, Le Matiin ou le Charivari ont aussi hébergé ses dessins.
André Galland tâte de la publicité en créant des affiches pour la Loterie nationale en 1933, puis pour la SNCF et pour la Légion française en 1942. Il avait, par ailleurs, mis son talent au service des Républicains nationaux, lors des campagnes électorales de 1927 et 1928. Sous l’Occupation, tout en continuant à collaborer activement à L’Illustration, qu’il avait suivie à Bordeaux et à Clermont-Ferrand, il réalise des affiches pour le gouvernement de Vichy. Parmi ses derniers travaux donnés à L’Illustration, figurent "Fin de semaine 1942" (5 dessins, 31 octobre 1942), 15 dessins illustrant l’article de Paul-Emile Cadilhac, "A la frontière suisse : n’avez-vous rien à déclarer ?" (13 février 1943) et 13 autres dessins sur "La lutte contre le marché noir dans le Lyonnais" (27 février 1943). Son nom apparaît pour la dernière fois avec une série de 4 dessins reconstituant "L’affaire Petiot" (8/15 avril 1944).
A la libération, on retrouve son coup de crayon dans les colonnes de La Résistance, de Carrefour ou de Détective. Il réalise aussi des centaines de croquis d’audiences, lors des grands procès d’après guerre, pour le compte du Parisien Libéré. C’est lui, notamment, qui suit le procès du maréchal Pétain. La télévision s’enorgueillit même d’avoir utilisé ses croquis. André Galland revient ensuite à ses premières amours : la bande dessinée et l’illustration de romans. Pour Libération et pour le Parisien Libéré, il mettra en bandes dessinées Vidocq et Rocambole, dans les années 1948 – 1950. On retrouve sa signature dans le Journal de Tintin. Pour défendre les droits des dessinateurs, il fut dès 1947 un des cofondateurs de l’Union des artistes et dessinateurs français qu’il présida jusqu’à sa mort. André Galland est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1933.
Discussion dans un bar après l'enlèvement du général Koutiepof à Paris, dessin de Galland, 1930.
GAULIS F. Actif : 1890
F. Gaulis a illustré de 9 dessins un article intitulé "Les ruines de la cour des comptes" (13 septembre 1890), signé Hacks.
Dates de naissance et de décès non connues.
Dates de naissance et de décès non connues.
GAVARNI PAUL (CHEVALIER Sulpice-Guillaume, dit) (13/01/1804-24/11/1866) Actif : 1850-1866
Né à Paris, Sulpice-Hippolyte-Guillaume Chevalier a adopté le pseudonyme de Gavarni, en 1829, suite à plusieurs voyages effectués dans les Pyrénées. Il est d’abord employé du cadastre à Tarbes, avant de s’installer à Paris. Ses toutes premières lithographies remontent à 1824 et à sa mort, il en aura réalisé plus de deux mille. Aquarelliste et dessinateur, il est remarqué par Emile de Girardin, ce qui lui vaut de collaborer d’abord à La Mode, puis à l’Artiste. En 1832, comme d’autres futurs dessinateurs de L’Illustration, on retrouve sa signature dans Le Charivari. Ami de Jean-Baptiste Alexandre Paulin, il entre à L’Illustration, à laquelle il donne sa série des "Fumeurs de pipes". Il s’agit de portraits saisis sur le vif, dans les rues, qu’ils soient issus de la haute bourgeoisie ou du petit peuple, à Paris comme à Londres. C’est ce qui explique que The Illustrated London News ait également fait appel à lui. La société parisienne sous Louis-Philippe et celle du Second Empire, sur lesquelles il peut porter un regard tantôt amusé, tantôt plein d’amertume, sont quelques uns de ses thèmes de prédilection. Baudelaire aura à son égard ce jugement : « Gavarni n’est pas essentiellement satirique : il flatte souvent au lieu de mordre; il ne blâme pas il encourage. Comme tous les hommes de lettres, il est légèrement teinté de corruption. Grâce à l’hypocrisie charmante de sa pensée et à la puissante tactique des demi-mots, il ose tout ».
Avec Grandville, il participe à l’illustration de plusieurs livres publiés par Pierre-Jules Hetzel, dont un ouvrage collectif, Le diable à Paris qui renferme des textes d’Honoré de Balzac, de Charles Nodier ou de George Sand. Il est l’illustrateur du Carnaval de Paris, avec ses personnages typiques, tels que le Débardeur, dont il fera en 1848 le thème d’un recueil de gravures. Sa réputation est telle dans le dessin des costumes de carnaval que les noms de « Titi » et de « Débardeur » deviendront des lieux communs. On lui doit aussi des recueils tels que Fourberies de femmes, Enfants terribles ou Monsieur Vautour.
Gavarni est mort à Paris. Son ultime contribution, Douze mois, paraîtra dans L’Illustration quelque temps après son décès. Place Saint-Georges, à Paris, à quelques pas de ce qui fut le siège de L’Illustration, on peut voir un monument élevé à sa mémoire.
Avec Grandville, il participe à l’illustration de plusieurs livres publiés par Pierre-Jules Hetzel, dont un ouvrage collectif, Le diable à Paris qui renferme des textes d’Honoré de Balzac, de Charles Nodier ou de George Sand. Il est l’illustrateur du Carnaval de Paris, avec ses personnages typiques, tels que le Débardeur, dont il fera en 1848 le thème d’un recueil de gravures. Sa réputation est telle dans le dessin des costumes de carnaval que les noms de « Titi » et de « Débardeur » deviendront des lieux communs. On lui doit aussi des recueils tels que Fourberies de femmes, Enfants terribles ou Monsieur Vautour.
Gavarni est mort à Paris. Son ultime contribution, Douze mois, paraîtra dans L’Illustration quelque temps après son décès. Place Saint-Georges, à Paris, à quelques pas de ce qui fut le siège de L’Illustration, on peut voir un monument élevé à sa mémoire.
GEO HAM (HAMEL Georges, dit) (18/09/1900 – 1972) Actif: 1920-1944
Pendant au moins deux décennies, Georges Hamel, dit Géo Ham a fait les beaux jours de L'Illustration. Né à Laval, il est décédé en 1972 et ses obsèques ont été célébrées en la chapelle du Val-de-Grâce à Paris, le 30 juin 1972. A cette époque, selon René Follezou qui fut un de ses amis, Géo Ham était quelque peu tombé dans l’oubli : « Nous étions en tout dix-neuf personnes seulement qui avions tenu à l’accompagner, et on se prend à méditer sur l’inexorable marche du temps qui estompe les célébrités les mieux acquises. Et pourtant, comment a-t-on pu oublier l’œuvre de Géo Ham qui, pendant plus de trente années jeta les bases du dessin automobile moderne, à la fois sportif et vivant ? ». Qui mieux que lui savait mettre en valeur la vitesse, aussi bien celle des automobiles que celles des avions, voire des courses cyclistes ou motocyclistes, avec un souci de l'exactitude qui se doublait de la volonté de transcrire le mouvement. Il y avait à l'évidence un style Géo Ham unique, capable de restituer le sentiment de vitesse.
Dès l’âge de 13 ans, en assistant à une course d’automobiles et de motos à Laval, il avait déjà crayonné ses premiers bolides. Après avoir été l’élève de d’Adrien Bruneau, à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, il semble avoir été nettement influencé par les aquarelles d’Ernest Montaut, un des tout premiers « peintres de la vitesse », dès 1898. A partir des années 1920, pour la plupart des numéros spéciaux consacrés à l'automobile, tout comme pour ceux dédiés à l'aviation, les services artistiques de L’Illustration feront souvent fait appel à lui, au point qu’il deviendra un des grands dessinateurs de l'hebdomadaire, au même titre qu’un André Galland, un José Simont, un Sabattier et d'autres, la spécialité en plus. Il n’est d’ailleurs pas rare que les numéros de L’Illustration, dans lesquels figurent ses compositions soient amputés de ces mêmes compositions.
Dès l’âge de 13 ans, en assistant à une course d’automobiles et de motos à Laval, il avait déjà crayonné ses premiers bolides. Après avoir été l’élève de d’Adrien Bruneau, à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, il semble avoir été nettement influencé par les aquarelles d’Ernest Montaut, un des tout premiers « peintres de la vitesse », dès 1898. A partir des années 1920, pour la plupart des numéros spéciaux consacrés à l'automobile, tout comme pour ceux dédiés à l'aviation, les services artistiques de L’Illustration feront souvent fait appel à lui, au point qu’il deviendra un des grands dessinateurs de l'hebdomadaire, au même titre qu’un André Galland, un José Simont, un Sabattier et d'autres, la spécialité en plus. Il n’est d’ailleurs pas rare que les numéros de L’Illustration, dans lesquels figurent ses compositions soient amputés de ces mêmes compositions.
Arrivée du Laté-26 à l'Aéropostale de Cap Juby, 1932
Couverture du numéro spécial sur l'aviation, 1932.
On lui doit aussi quelques très belles réalisations pour L'histoire de L'aéronautique publiée par les éditions de L'Illustration. Une des dernières grandes réalisations de Géo Ham pour L’Illustration aura été la couverture du n°5143 (4 octobre 1941) consacré à l’automobile et la douzaine de dessins accompagnant un article de François Toché, "Cyclotourisme 1941". En 1940, Géo Ham avait reçu la croix de guerre avec la citation suivante qui illustre son courage : « Détaché à titre de volontaire pour conduire de jour comme de nuit sur les routes arrosées par l’aviation adverse. A pris part spontanément à la défense du pont de Garigliano, utilisant l’arme d’un blessé et ne s’est replié qu’après l’épuisement des munitions ». On retrouve encore des contributions de Géo Ham en 1942 et 1943, avec 7 aquarelles couleur illustrant un article de Jacques Faugeras sur "Le Latécoère 631" (11 juillet 1942). 4 dessins viennent en appui d’un article de Robert Chénevier sur "Le ferraillage des vieilles voitures" (20 juin 1942) et 8 aquarelles illustrent un article du même auteur sur "Le vol à voile, à la Montagne-Noire" (2/9 janvier 1943). Il peut aussi délaisser provisoirement ses thèmes de prédilection pour illustrer un texte de Roger Baschet, "La conversation fut un art" (30 mai 1942) et pour donner une série de 6 croquis en appui de l’article de François Toché sur "Un bel exemple de solidarité : la cantine inter-usines" (6 février 1943). Sur un texte du même auteur, il illustre "Le centre d’abattage de Bressuire et son frigorifique" avec 9 aquarelles (20 mars 1943). Après 1945, il continuera à mettre son talent au service de revues spécialisées, tout en réalisant des affiches de rallyes ou des publicités pour des marques de pneus et d’automobiles.
Pour lui rendre hommage, le Musée école de la Perrine, l’Espace Alain Gerbault, et sa ville natale, Laval s’étaient associés pour présenter une exposition rétrospective. Pas moins de 300 oeuvres avaient été rassemblées en novembre 2007 sous le titre générique Géo Ham, peintre de la vitesse, maître de l’affiche. L’exposition s’ouvrait sur une biographie de Géo Ham et elle mettait en valeur l’éclectisme de l’artiste : design, publicité, mais aussi bien sûr sa collaboration à L’Illustration. Celle-ci ne s’est pas limitée aux seuls numéros de l'automobile puisque Géo Ham couvrit plusieurs grands conflits, comme la guerre d'Ethiopie ou la guerre d'Espagne. Le nom de Géo Ham est aussi attaché à l’aviation. Admirateur des grands pionniers de l’Aéropostale, il accompagna le pilote Guillaumet lors de sa traversée de la Cordillère des Andes. On lui doit également de très belles compositions sur l'épopée de l'Hydraviation.
A consulter: Un livre : Xavier Villebrun, en collaboration avec Hervé poulain, Etienne Tonin, Cynthia Beaufils : Géo Ham, peintre de la vitesse : exposition, Laval, Scoman, Musée école de la Perrine, Espace Alain Gerbault 10 novembre 2007–- 7 mars 2008 (1 volume broché, 160 p, illustrations noir et blanc et couleurs, éditions Somogy– Paris) et Siloë–- Laval).
Pour lui rendre hommage, le Musée école de la Perrine, l’Espace Alain Gerbault, et sa ville natale, Laval s’étaient associés pour présenter une exposition rétrospective. Pas moins de 300 oeuvres avaient été rassemblées en novembre 2007 sous le titre générique Géo Ham, peintre de la vitesse, maître de l’affiche. L’exposition s’ouvrait sur une biographie de Géo Ham et elle mettait en valeur l’éclectisme de l’artiste : design, publicité, mais aussi bien sûr sa collaboration à L’Illustration. Celle-ci ne s’est pas limitée aux seuls numéros de l'automobile puisque Géo Ham couvrit plusieurs grands conflits, comme la guerre d'Ethiopie ou la guerre d'Espagne. Le nom de Géo Ham est aussi attaché à l’aviation. Admirateur des grands pionniers de l’Aéropostale, il accompagna le pilote Guillaumet lors de sa traversée de la Cordillère des Andes. On lui doit également de très belles compositions sur l'épopée de l'Hydraviation.
A consulter: Un livre : Xavier Villebrun, en collaboration avec Hervé poulain, Etienne Tonin, Cynthia Beaufils : Géo Ham, peintre de la vitesse : exposition, Laval, Scoman, Musée école de la Perrine, Espace Alain Gerbault 10 novembre 2007–- 7 mars 2008 (1 volume broché, 160 p, illustrations noir et blanc et couleurs, éditions Somogy– Paris) et Siloë–- Laval).
GEOFFROY J. Actif: 1882-1889
Élève au tableau en 1882, peinture de Geoffroy
Dans le numéro de Noël 1889, figure un tableau de Geoffroy, intitulé Ressemblance garantie.Dates de naissance et de décès non connues.
GERARDIN Auguste (31/07/1849- après 1890) Actif: 1886
Le peintre Auguste Gérardin est né à Mulhouse. Formé par Lecoq de Boisbaudran, il expose pour la première fois au Salon de 1875. Le peintre de natures mortes, de portraits et de paysages qu’il est initialement, s’intéresse aussi à la gravure. C’est ce qui lui vaut de croiser le graveur Auguste Lepère au sein de la Société du livre illustré. Tout en travaillant pour l’édition, Auguste Gérardin collabore au Monde illustré, à L’univers illustré et à L’Illustration. Celle-ci reproduit deux dessins en pleine page, le 20 mars 1886 : Le départ pour la pêche et Le retour de la pêche.
Date de décès non connue.
Date de décès non connue.
GERBAULT Henry (1863-1930) Actif : vers 1880-1890
Originaire de Châtenay (alors dans le département de la Seine), Henri Gerbault est le neveu de Sully-Prudhomme, il fut l’élève d’Henri Gervex et de Paul Dubois. Henri Gerbault était avant tout un aquarelliste et un dessinateur auquel on doit aussi des sketches pour le théâtre. Il a collaboré à plusieurs périodiques parmi lesquels La vie moderne, Le monde illustré et La vie parisienne ou Le Gil Blas illustré, Lecture pour tous, Le Monde illustré. Il figure parmi les collaborateurs occasionnels de L’IlIustration, avec plusieurs dessins humoristiques destinés à illustrer des textes de Grosclaude. C’est notamment le cas pour "La légende des cycles" insérée dans le numéro du 23 novembre 1889.
GERVEX Henri (10/09/1852-07/06/1929) Actif : 1914-1918
Henri Alexandre Gervex est né au cœur du quartier de Montmartre. Son père était facteur de piano. A quinze ans, avec l’appui d’un ami de la famille, il fait son entrée dans l’atelier de Pierre-Nicolas Brisset afin de s’initier à la peinture. Après avoir servi dans le 152e bataillon de la Garde nationale, on le retrouve en 1871, à l’école des Beaux-Arts. Dans l’atelier de Cabanel, il croise notamment Forain, futur autre grand nom de la peinture et du dessin. Pendant cinq ans, il y reçoit une solide formation, dans le plus pur style académique, tout en travaillant aussi sous la houlette d’Eugène Fromentin. Comme nombre d’autres peintres, Henri Gervex participe aux Salons de peinture. Dès 1873, il accroche sa Baigneuse endormie aux cimaises du Palais des Champs-Elysées et, en 1874, son Satyre jouant avec une ménade est primé, tandis que l’Etat l’achète, pour orner le Palais du Luxembourg.
En 1876, il noue des relations avec les impressionnistes, parmi lesquels Manet et Degas. La critique s’intéresse à lui en 1878, alors que son Rolla fait scandale. Jugée immorale, sa toile a été refusée par le jury. Elle trouvera refuge dans la galerie d’un marchand de tableau, Bague. Peu avant sa disparition, en 1929, il aura toutefois le plaisir de la voir entrer au Luxembourg : « Cette toile fameuse, lui aura apporté toutes le chances, écrit Jacques Baschet dans L’IIlustration du 15 juin 1929. Non seulement elle fut son chef d’œuvre, mais elle fit scandale, ce qui lui valut un éclatant début de carrière ». A partir des années 1880, Henri Gervex voyage beaucoup, en Espagne d’abord, mais aussi en Italie, sans pour autant délaisser la France. L’Angleterre l’accueille à trois reprises, entre 1882 et 1884, accompagné par Rodin. La mairie de Paris lui confie des travaux de décoration comme le plafond de l’hôtel de ville ou deux panneaux au Foyer de l’Opéra-comique.
C’est au retour de son troisième voyage outre Manche qu’il ouvre un nouvel atelier, rue de la Chaussée d’Antin. Peu à peu, il devient un artiste connu, reconnu et consacré. Il est alors honoré de plusieurs décorations, entre la Légion d’honneur, dont il est officier dès 1889, et des décorations étrangères (Norvège, Suède, Bavière, Espagne, Russie). Après avoir épousé en février 1893 la fille du propriétaire du château de Villeray, qui lui donnera une fille en 1894, il est porté à la vice-présidence de la commission d’examen de la société nationale des Beaux-Arts. Cette réussite lui vaudra les sarcasmes de la revue Fantasio: « Gerv-ex peintre (…) Jadis, il fut peintre. Aujourd’hui il est commerçant. Jadis, il peignit Rolla. Aujourd’hui des portraits de carton et de baudruche. Jadis, il fut encouragé par Manet et Huysmans. Aujourd’hui par Flameng ».
On le retrouve en Russie en 1896 et 1898. Il en rapportera "Le couronnement de Nicolas II", présenté à l’exposition de 1900. La compagnie des chemins de fer PLM lui commande une toile, "La bataille de fleurs à Nice". Après un troisième voyage en Russie et de fréquents séjours à Deauville où il croise Marcel Proust, il croule sous les honneurs : Commandeur de la Légion d’honneur en 1911, il fait son entrée à l’Institut de France en 1913, peu avant de se retrouver à la tête de la société des pastellistes. L’Illustration ne se montre pas avare de reproductions de ses tableaux : « Il suffirait, note Jacques Baschet en juin 1929, de consulter la collection (….) pour trouver la succession de ses grandes œuvres : "A la République française", "Les membres du jury de peinture", "Le panorama du siècle", "Le banquet des maires", "La distribution des récompenses à l’Exposition de 1889", ses tableaux officiels pour lesquels il n’était pas fait ». La Grande guerre lui inspire des tableaux, dont plusieurs insérés dans L’Illustration. Ils lui vaudront la Croix de guerre pour services rendus à la patrie en 1918. Dans Les peintres de la grande Guerre on évoque le nouveau cours que prend sa carrière : « C’est aux blessés que le fameux Gervex accorda sa compassion : cet ami de Renoir et de Monet, un moment compagnon de route de l’impressionnisme, décorateur de l’Opéra comique et de l’Hôtel de ville, abandonna les portraits de femmes arborant les modes les plus extravagantes et les comportements les plus « modernes » pour des piou-pious et des poilus couverts de pansements ou accrochés à leurs béquilles ».
Dans les dernières années de sa vie, il réside dans son hôtel particulier, près du parc Monceau. Atteint par une grave maladie de l’œil, il abandonne peu à peu son art, avant de disparaître. Gervex, qui avait confié ses Souvenirs à Jules Bertaud repose au Cimetière du Père-Lachaise.
En 1876, il noue des relations avec les impressionnistes, parmi lesquels Manet et Degas. La critique s’intéresse à lui en 1878, alors que son Rolla fait scandale. Jugée immorale, sa toile a été refusée par le jury. Elle trouvera refuge dans la galerie d’un marchand de tableau, Bague. Peu avant sa disparition, en 1929, il aura toutefois le plaisir de la voir entrer au Luxembourg : « Cette toile fameuse, lui aura apporté toutes le chances, écrit Jacques Baschet dans L’IIlustration du 15 juin 1929. Non seulement elle fut son chef d’œuvre, mais elle fit scandale, ce qui lui valut un éclatant début de carrière ». A partir des années 1880, Henri Gervex voyage beaucoup, en Espagne d’abord, mais aussi en Italie, sans pour autant délaisser la France. L’Angleterre l’accueille à trois reprises, entre 1882 et 1884, accompagné par Rodin. La mairie de Paris lui confie des travaux de décoration comme le plafond de l’hôtel de ville ou deux panneaux au Foyer de l’Opéra-comique.
C’est au retour de son troisième voyage outre Manche qu’il ouvre un nouvel atelier, rue de la Chaussée d’Antin. Peu à peu, il devient un artiste connu, reconnu et consacré. Il est alors honoré de plusieurs décorations, entre la Légion d’honneur, dont il est officier dès 1889, et des décorations étrangères (Norvège, Suède, Bavière, Espagne, Russie). Après avoir épousé en février 1893 la fille du propriétaire du château de Villeray, qui lui donnera une fille en 1894, il est porté à la vice-présidence de la commission d’examen de la société nationale des Beaux-Arts. Cette réussite lui vaudra les sarcasmes de la revue Fantasio: « Gerv-ex peintre (…) Jadis, il fut peintre. Aujourd’hui il est commerçant. Jadis, il peignit Rolla. Aujourd’hui des portraits de carton et de baudruche. Jadis, il fut encouragé par Manet et Huysmans. Aujourd’hui par Flameng ».
On le retrouve en Russie en 1896 et 1898. Il en rapportera "Le couronnement de Nicolas II", présenté à l’exposition de 1900. La compagnie des chemins de fer PLM lui commande une toile, "La bataille de fleurs à Nice". Après un troisième voyage en Russie et de fréquents séjours à Deauville où il croise Marcel Proust, il croule sous les honneurs : Commandeur de la Légion d’honneur en 1911, il fait son entrée à l’Institut de France en 1913, peu avant de se retrouver à la tête de la société des pastellistes. L’Illustration ne se montre pas avare de reproductions de ses tableaux : « Il suffirait, note Jacques Baschet en juin 1929, de consulter la collection (….) pour trouver la succession de ses grandes œuvres : "A la République française", "Les membres du jury de peinture", "Le panorama du siècle", "Le banquet des maires", "La distribution des récompenses à l’Exposition de 1889", ses tableaux officiels pour lesquels il n’était pas fait ». La Grande guerre lui inspire des tableaux, dont plusieurs insérés dans L’Illustration. Ils lui vaudront la Croix de guerre pour services rendus à la patrie en 1918. Dans Les peintres de la grande Guerre on évoque le nouveau cours que prend sa carrière : « C’est aux blessés que le fameux Gervex accorda sa compassion : cet ami de Renoir et de Monet, un moment compagnon de route de l’impressionnisme, décorateur de l’Opéra comique et de l’Hôtel de ville, abandonna les portraits de femmes arborant les modes les plus extravagantes et les comportements les plus « modernes » pour des piou-pious et des poilus couverts de pansements ou accrochés à leurs béquilles ».
Dans les dernières années de sa vie, il réside dans son hôtel particulier, près du parc Monceau. Atteint par une grave maladie de l’œil, il abandonne peu à peu son art, avant de disparaître. Gervex, qui avait confié ses Souvenirs à Jules Bertaud repose au Cimetière du Père-Lachaise.
GILBERT Victor Gabriel (1847-1933) Actif : 1884-1914
Né en 1847, dans le Paris de Louis-Philippe finissant, Victor Gilbert est un peintre et dessinateur qui ne fera son entrée à la Société des artistes français qu’en 1914. Il a toutefois été remarqué dès 1873, en exposant ses toiles au Salon de Paris. Deux thèmes dominent son œuvre : l’enfance et le monde du travail. Après avoir été primé au Salon des artistes français, en 1901, il peut pénétrer dans les milieux mondains. Il puisera d’ailleurs dans les moments de fête qu’il partage quelques-uns des thèmes de ses tableaux. Selon la critique de ce début de XXe siècle, « la peinture de Victor Gilbert chante la travail au grand jour. Elle n’exalte que les labeurs honnêtes. Elle est vivante et bien moderne, pleine d’exubérance et de force, avec des raffinements et des délicatesses de tons d’une habileté d’une souplesse qui sentent la maîtrise ». On retrouve sa signature dans les colonnes de L’Illustration entre 1884 et 1914. Dans le numéro du 22 novembre 1884, deux illustrations en pleine page évoquent « la question du pain », avec en vis-à-vis Le pétrissage à la main et Le pétrissage mécanique. Celui du 31 décembre 1887 s’ouvre sur la reproduction d’un de ses tableaux, La première neige.
Banquet offert par Victor Hugo aux enfant pauvres de Veules-en-Caux, gravure d'après un dessin de Gilbert, 1882
GIRARDET Jules (1856-après 1890) Actif : 1887
Le peintre Jules Girardet, né en 1856, est le fils du graveur suisse Paul Girardet. Il a suivi les cours de Cabanel et il a participé à différentes expositions et salons en France et en Suisse. Il a donné quelques dessins à L’Illustration dont Numa Roumestan implorant le pardon de sa femme, publié à la une du numéro du 19 février 1887, à l’occasion de la représentation de la pièce d’Alphonse Daudet à l’Odéon.
Date de décès non connue.
Date de décès non connue.
GIRARDET Karl (1813 – 1871) Actif 1844 – 1870
Issu d’une famille de graveurs suisses, Karl Girardet est né à Le Locle. En 1822, à l’âge de 9 ans, il suit son père Charles-Samuel Girardet venu s’installer à Paris. Il est l’élève de l’atelier de Léon Cogniet. Il y restera jusqu’à son entrée au Salon, en 1836. Après le Magasin pittoresque, il a rejoint l’équipe de L’Illustration dès 1844. Admiré par Louis-Philippe, dont il est un des peintres officiels, il est envoyé en Egypte en compagnie de son frère Edouard, les frais étant assumés par la cassette royale. De ce voyage, il rapportera de nombreux dessins. A la fin de sa vie, il regagne son pays natal en se consacrant surtout à la peinture de paysages, jusqu’à son décès en 1871.
GOBO Georges (1876-1958) Actif : 1921
Georges Gobo est un peintre d’origine américaine. Né en juin 1876, à San Francisco, il a passé sa jeunesse en France. Il fait ses premières armes de dessinateur chez un imprimeur angevin qui lui confie le dessin de lettrines. A 32 ans, on le retrouve à Paris comme aquafortiste. Très doué pour cet art, il est membre de la société des peintres graveurs et il enseigne à l’Ecole américaine de Fontainebleau dans les années 1920. Ses lithographies illustrent de luxueuses éditions à tirage limité de romans de Théodore de Banville, de Colette, de Maurice Genevoix ou de Charles Maurras. Georges Gobo a collaboré occasionnellement à L’Illustration pour laquelle il a illustré en octobre 1921 l’article de Mathilde Alanic, "À travers le vieil Angers".
GRANDVILLE, Jean Ignace (GERARD Isidore, dit) (03/09/1803-1847) Actif : 1844
Né à Nancy dans une famille qui comptait des miniaturistes et des comédiens, il a d’abord travaillé auprès de son père. En 1826, il s’installe à Paris où il se forme chez Hippolyte Lecomte. Tout en dessinant des costumes pour l’Opéra comique, il donne ses premiers dessins à diverses revues, dans les années 1826-1830, avec des charges politiques et sociales. Son album, Métamorphoses du jour, paru en 1829 lui vaut une grande notoriété, en particulier ses caricatures d’hommes à têtes d’animaux. Selon Charles Blanc, « parmi ces satires toutes morales, il s’était glissé un trait politique et ce fut la fortune de l’auteur (…). Il savait trouver dans chaque animal la personnification d’un vice, d’un sentiment, d’une pensée]i (…), dégager une signification morale ».
En 1838, il illustre le Gulliver de Swift. Il collabore également à i[La caricature de Philippon, au Charivari, au Magasin pittoresque et, accessoirement, à L’Illustration pour laquelle il réalise une affiche publicitaire en 1844. Selon Le dictionnaire des illustrateurs, Grandville « est mort fou à l’asile d’aliénés Vanves et les surréalistes l’ont salué comme un de leurs précurseurs ».
En 1838, il illustre le Gulliver de Swift. Il collabore également à i[La caricature de Philippon, au Charivari, au Magasin pittoresque et, accessoirement, à L’Illustration pour laquelle il réalise une affiche publicitaire en 1844. Selon Le dictionnaire des illustrateurs, Grandville « est mort fou à l’asile d’aliénés Vanves et les surréalistes l’ont salué comme un de leurs précurseurs ».
GRASSET Eugène (1850-1917) Actif : 1893
Eugène Grasset est né à Lausanne. Son père était décorateur et sculpteur. Il étudie le dessin avec François Bocion, avant de passer à l’architecture, au Polytechnique de Zurich, en 1861. Ses études achevées, il visite la France, la Bohème avant l’Egypte en 1866, puisant dans les paysages de ce dernier pays une inspiration que l’on retrouvera dans plusieurs de ses œuvres. Il sera également influencé par l’art japonais. Après avoir travaillé comme peintre et sculpteur à la décoration du théâtre de Lausanne, en 1869-1870, il quitte la Suisse pour gagner Paris en 1871. Il devient décorateur d’étoffes et créateur pour la tapisserie, la joaillerie ou la céramique. Il crée des tissus, de papiers peints ou de mosaïques. Sa réputation établie, il peut aussi dessiner du mobilier. Grasset, considéré comme l’un des pères du Modern Style, caressait le projet de fonder une école des Arts décoratifs destinée à former des artistes capables d’embellir les intérieurs bourgeois de la capitale.
A partir de 1877, il se spécialise dans l’illustration de livres. Il illustre notamment Clair de lune pour Guy de Maupassant en 1884 et Le procurateur de Judée, pour Anatole France en 1902. Il met son talent au service de l’affiche et de la lithographie, tandis que les administrations française et suisse lui confient la réalisation de timbres. Son œuvre la plus célèbre est sans doute la Semeuse soufflant une fleur de pissenlit (« Je sème à tout vent ») qui ornera les dictionnaires et ouvrages Larousse de 1890 à 1952, avant de connaître un retour en grâce dans les années 1970. Il est par ailleurs le créateur du caractère d’imprimerie Grasset, mis au point pour la fonderie Peignot en 1898 et présenté lors de l’Exposition universelle de 1900.
Grasset, naturalisé français en 1891, a mené en parallèle une carrière de professeur à l’école Guérin (1890-1903) et à l’Ecole Estienne (1905-1917). Il a eu notamment pour élèves Maurice Pillard-Verneuil, Alberto Giacometti, Paul Berthon ou Otto-Ernst Schmitt. En même temps qu’il a travaillé pour Paris illustré, Le Figaro illustré, La Plume et pour La Revue illustrée, il n’a été qu’un collaborateur occasionnel de L’Illustration. On lui doit notamment la couverture du numéro de Noël 1893. Dans une esthétique typique de l’Art nouveau, il lui confère le style décoratif qui est sa « marque de fabrique » : végétation ornementale et personnage à la Botticelli. On lui doit deux ouvrages sur le sujet : La plante et ses applications ornementales en 1898 et La méthode de composition ornementale en 1905.
Eugène Grasset, qui avait reçu la Légion d’honneur en 1911, est décédé à Sceaux, le 23 octobre 1917.
A partir de 1877, il se spécialise dans l’illustration de livres. Il illustre notamment Clair de lune pour Guy de Maupassant en 1884 et Le procurateur de Judée, pour Anatole France en 1902. Il met son talent au service de l’affiche et de la lithographie, tandis que les administrations française et suisse lui confient la réalisation de timbres. Son œuvre la plus célèbre est sans doute la Semeuse soufflant une fleur de pissenlit (« Je sème à tout vent ») qui ornera les dictionnaires et ouvrages Larousse de 1890 à 1952, avant de connaître un retour en grâce dans les années 1970. Il est par ailleurs le créateur du caractère d’imprimerie Grasset, mis au point pour la fonderie Peignot en 1898 et présenté lors de l’Exposition universelle de 1900.
Grasset, naturalisé français en 1891, a mené en parallèle une carrière de professeur à l’école Guérin (1890-1903) et à l’Ecole Estienne (1905-1917). Il a eu notamment pour élèves Maurice Pillard-Verneuil, Alberto Giacometti, Paul Berthon ou Otto-Ernst Schmitt. En même temps qu’il a travaillé pour Paris illustré, Le Figaro illustré, La Plume et pour La Revue illustrée, il n’a été qu’un collaborateur occasionnel de L’Illustration. On lui doit notamment la couverture du numéro de Noël 1893. Dans une esthétique typique de l’Art nouveau, il lui confère le style décoratif qui est sa « marque de fabrique » : végétation ornementale et personnage à la Botticelli. On lui doit deux ouvrages sur le sujet : La plante et ses applications ornementales en 1898 et La méthode de composition ornementale en 1905.
Eugène Grasset, qui avait reçu la Légion d’honneur en 1911, est décédé à Sceaux, le 23 octobre 1917.
GSELL Laurent (19/11/1860-1944)
Peintre et dessinateur, Laurent Gsell est né à Paris dans une famille d’origine suisse. Il a été formé par son père, Caspar Gsell, puis par l’atelier Cabanel. Au Salon des artistes français, il expose de 1882 à 1908, avant de rejoindre celui de la Société Nationale, entre 1909 et 1920. Illustrateur de livres pour enfants, dont les contes d’Andersen, il a collaboré occasionnellement à L’Illustration, ainsi qu’au Gaulois, au Monde Illustré et à l’Univers illustré.
GUILLAUME Albert (14/02/1873-10/08/1942) Actif : 1891- 1900
Comme Eugène Burnand, Albert André Guillaume, peintre et caricaturiste, né à Paris a suivi les cours de Gérôme, après avoir été élève au lycée Louis-le-Grand et à l’Ecole Bossuet. Son père, Edmond Guillaume, était professeur à l’école nationale des Beaux-arts et architecte du Louvre et des Tuileries. Son frère était lui aussi architecte. Davantage connu aujourd’hui pour ses affiches, il a toutefois laissé des huiles sur toiles, dont l’une des plus connues est Soirée parisienne qui donne un aperçu de la bonne société parisienne de la belle époque. Un style de peinture qui plaît au jury du Salon et qui lui vaut une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1900. Il devient membre de la Société nationale des Beaux-Arts et la Société des aquarellistes français.
Auteur de plusieurs albums consacrés à l’armée, il a aussi publié durant une vingtaine d’années un Almanach Guillaume. Dès l’âge de 18 ans, il confie ses premiers dessins à L’Illustration. Ils accompagnent parfois des textes de Grosclaude, comme celui du 4 avril 1891 sur le téléphone inventé quinze ans plus tôt. Cette collaboration n’est toutefois pas exclusive, puisque l’on retrouve sa signature aussi bien dans le Gil Blas, que dans la célébrissime Assiette au beurre, ainsi que dans Le Rire, dans le Monde Illustré, La Revue Illustrée de Ludovic Baschet ou dans Le Figaro illustré. Il peut ainsi donner libre cours à sa verve satirique.
Des éditeurs, parmi lesquels Jules Tallandier, ont réuni ses dessins dans plusieurs albums. On lui doit aussi trois albums de dessins militaires. Parmi eux figurent Mes campagnes, publié en 1895, qui s’ouvre sur une préface de Georges Courteline. C’est sous l’influence de l’affichiste Jules Chéret qu’il a commencé à réaliser des affiches destinées au théâtre mais aussi à la publicité. Artiste établi, Eugène Burnand était titulaire de la Légion d’honneur. Retiré dans le petit village de Faux, en Dordogne, il y est décédé.
Auteur de plusieurs albums consacrés à l’armée, il a aussi publié durant une vingtaine d’années un Almanach Guillaume. Dès l’âge de 18 ans, il confie ses premiers dessins à L’Illustration. Ils accompagnent parfois des textes de Grosclaude, comme celui du 4 avril 1891 sur le téléphone inventé quinze ans plus tôt. Cette collaboration n’est toutefois pas exclusive, puisque l’on retrouve sa signature aussi bien dans le Gil Blas, que dans la célébrissime Assiette au beurre, ainsi que dans Le Rire, dans le Monde Illustré, La Revue Illustrée de Ludovic Baschet ou dans Le Figaro illustré. Il peut ainsi donner libre cours à sa verve satirique.
Des éditeurs, parmi lesquels Jules Tallandier, ont réuni ses dessins dans plusieurs albums. On lui doit aussi trois albums de dessins militaires. Parmi eux figurent Mes campagnes, publié en 1895, qui s’ouvre sur une préface de Georges Courteline. C’est sous l’influence de l’affichiste Jules Chéret qu’il a commencé à réaliser des affiches destinées au théâtre mais aussi à la publicité. Artiste établi, Eugène Burnand était titulaire de la Légion d’honneur. Retiré dans le petit village de Faux, en Dordogne, il y est décédé.
GUTH Jean-Baptiste Actif : 1884-1920
Ce dessinateur, caricaturiste et portraitiste, formé à l’école de Gérôme, était sociétaire des Artistes français. Installé en Angleterre en 1883, il devient un collaborateur régulier de la revue Vanity Fair, de 1889 à 1908. Ses dessins qui dénotent une étude plus approfondie se révèlent moins satiriques que ceux des autres dessinateurs de la revue. On retrouve ses œuvres dans les colonnes de L’Illustration entre 1884 et 1920. Dans le numéro du 7 février 1891 est reproduit un grand portrait du peintre Meissonnier, en double page, gravé par Thiriat. Jean-Baptiste Guth s’est vu confier, au tournant du siècle, la réalisation de portraits officiels comme celui de la reine Victoria, de l’amiral Caillard, commandant la flotte française, ainsi que de diverses personnalités dirigeantes de l’époque.
Jean Paul Perrin
Jean Paul Perrin