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La plus vivante des encyclopédies universelles


A


ABENIACAR Henri (vers 1845-1912) Actif : 1885-1910

M. Lesseps dans son fauteuil, cliché d' Abeniacar
M. Lesseps dans son fauteuil, cliché d' Abeniacar
Henri Abéniacar est né en Italie. Son frère, Charles Abéniacar, avocat et publiciste en même temps que photographe, est durant des années un des correspondants de L’Illustration dans ce pays. Pendant près de vingt ans, Henri Abéniacar est un collaborateur fidèle de L’Illustration, d’abord sous la direction de Lucien Marc qui le recrute, puis sous celle de René Baschet. Celui qui faisait figure de « doyen dans le monde du reportage », au moment de son décès, avait été à l’affût des nouveautés.

Au moment où le perfectionnement des appareils portatifs pour la réalisation des instantanés, parallèlement à la découverte de la similigravure, transforme le journalisme illustré, il est un des premiers à se consacrer à la photographie d’actualité : « Entreprenant et ingénieux, habile à pénétrer partout, sachant être toujours là où il fallait, il prit pour L’Illustration des clichés mémorables », lit-on dans le n°3.618, du 29 juin 1912. L’hebdomadaire cite « en plein procès de Panama (…) un émouvant portrait de M. de Lesseps sur son fauteuil de paralytique ». On évoque aussi « La princesse de Saxe, en fuite avec le précepteur Giron », à Genève, laquelle se laissa persuader de « poser pour une première page qui fut sensationnelle ».

Abéniacar fréquente assidûment les générales au théâtre et est un des premiers à réaliser des scènes de pièces nouvelles prises au magnésium. C'est ce qui lui vaut d’être associé à la réalisation du supplément théâtral. Victime d’une première attaque cérébrale en 1907, il décide en 1910 de redevenir photographe indépendant, « travaillant à son gré et par intermittence » pour Le Matin, Le Gaulois ou Le Figaro.

Abéniacar est décédé en juillet 1912, victime d’une nouvelle congestion cérébrale. Il est inhumé au cimetière de saint-Ouen.

Jean Paul Perrin